Le potentiel carbone séquestré par l’écosystème forestier du Sénégal a connu une régression de moins de 5 tonnes par ha entre 2007 et 20023 dans les différentes zones éco-géographiques du pays, a révélé, mercredi à Dakar, le Colonel Babacar Dione, directeur des Eaux et forêts, chasses et de la conservation des sols. «Entre le denier inventaire mené en 2007 et celui de 2023, il y a eu une régression du potentiel carbone séquestré par l’écosystème forestier du Sénégal de moins de cinq tonnes par ha et de manière différente suivant les zones éco-géographiques du pays», a-t-il-dit.

Le Colonel Babacar Dione intervenait lors de la cérémonie de présentation des résultats de l’Inventaire forestier national (Ifn) mené entre mai et juin 20023 sur 208 placettes permanentes à travers les différentes zones éco-géographiques du Sénégal.

L’objectif de cet inventaire, réalisé par la Direction des eaux et forêts avec l’appui de certains partenaires, «est de connaître la diversité et la dynamique de plus de 8 millions d’hectares de forêts dont dispose le Sénégal», a-t-il expliqué.

Selon lui, les 208 placettes permanentes sont des unités d’échantillonnage permettant d’établir et d’évaluer le potentiel forestier.

Il a indiqué que l’inventaire fait état «d’une évolution positive par endroits et des évolutions négatives dans d’autres, avec notamment des facteurs de dégradation causés par les coupes abusives de bois et les déficits pluviométriques». «Nous avons constaté des arbres morts, des arbres repères morts, une diminution de la densité ou de la diversité floristique au niveau de ces unités d’échantillonnage», a-t-il signalé.

Concernant la zone des Niayes et celle du Walo, l’inventaire a montré une évolution régressive du potentiel forestier, a-t-il précisé.

«Ça peut se comprendre parce qu’il y a un changement d’utilisation et d’affectation des terres pour des aménagements hydro-agricoles, pour des activités agricoles ou des usages à habitation», a-t-il expliqué. «Donc, ce qui fait qu’on a 24 placettes permanentes qui ont été reconverties par ces cultures ou en maisons d’habitation», a-t-il ajouté.

Le directeur des Eaux et forêts a par ailleurs salué «l’évolution positive de la densité de la végétation marquée par une bonne régénération des arbres, notamment en haute Casamance où l’inventaire fait état d’une évolution positive».

«Néanmoins, parmi les 208 placettes, nous avons 163 qui ont conservé la diversité floristique.

Plus de 80% du potentiel forestier que nous avons sont compris dans les classes à faible diamètre pour dire que nous avons une bonne dynamique qui donne l’espoir que la forêt va perdurer», a-t-il-encore souligné.
La séquestration du Carbone (C) est un processus correspondant à un stockage de carbone dans l’écosystème forestier. Ce mécanisme vise à atténuer les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

Lequotidien

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