Onze (11) cliniques du Sénégal ont déjà été sanctionnées par la direction du commerce qui a initié un contrôle de tarification.

Onze (11) cliniques du Sénégal ont déjà été sanctionnées par la direction du commerce qui a initié un contrôle de tarification. Un travail qui doit se poursuivre pour le maillage du territoire sénégalais. Seulement, l’association de cliniques privées du Sénégal marque son désaccord par rapport aux actions engagées. Elle l’a fait savoir hier, mardi 28 juin lors d’un point de presse à la Maison de presse Babacar Touré.

100 cliniques du Sénégal vont subir des contrôles de la part du ministère du commerce et des petites et moyennes entreprises. Un contrôle approximatif basé selon l’association des cliniques privées du Sénégal sur des dispositions règlementaires et tarifaires datant de l’arrêté interministériel du 23 février 1983, soit il y a près de 40 ans.

Selon l’association qui a tenu un point de presse hier, mardi 28 juin, la mission a lourdement sanctionné les premières cliniques contrôlées en avançant des arguments contestables. Il s’y ajoute un projet de loi relatif à l’accès, à la dispensation des médicaments et aux autres produits de santé, «très contraignant» pour les cliniques et leurs patients serait à l’étude. « Il y a plus de 40 ans les tarifs dans le privé étaient à trois milles francs. Aujourd’hui, avec le train élevé de la vie, c’est évident que le prix évolue», a laissé entendre le porte-parole du jour, Dr Seynabou Ba. Et de renchérir : «les nouveaux tarifs ont été discutés au sein du syndicat des médecins privés du Séné gal en 2022. Nous avons travaillé avec les institutions de prévoyance maladie (Ipm) qui y ont adhéré».

Avec le contrôle initié par le ministère du commerce, l’association des cliniques privées du Sénégal a aussi renseigné : «les 11 cliniques déjà visitées, ont été sanctionnés et devront payer des amendes de 4 à 5 millions». Et de poursuivre : «nous comprenons parfaitement qu’un secteur aussi sensible que le nôtre soit régulé et surveillé, mais nous estimons que ces initiatives du Ministère du Commerce sont inopportunes et vont, à coup sûr, déstabiliser le secteur privé de la santé déjà fort éprouvé. Les patients seraient les premières victimes de ces désordres et une réelle menace pèserait sur les emplois».

L’Association des Cliniques Privées du Sénégal (ACPS) a aussi renseigné avoir entrepris des démarches dans le sens de trouver des solutions. A cet effet, le ministère de la santé et de l’action sociale a été saisi par courrier l’informant de cette situation, mais n’a reçu aucune réponse jusque-là. Le mercredi 22 juin dernier, une réunion avec la direction du commerce intérieur a été effectuée selon l’association, sans pouvoir trouver un terrain d’entente. «Face à cette situation qui pourrait impacter négativement le coût et la qualité des soins de santé au Sénégal et qui serait contre-productive par rapport aux objectifs de l’Etat de relever le plateau technique médical sénégalais, l’Association des Cliniques Privées du Sénégal marque son désaccord par rapport aux actions engagées par le Ministère du Commerce», a avancé Dr Seynabou Ba.

Pour rappel, le secteur privé de la santé au Sénégal englobe près de 2000 structures dont plus de 100 cliniques privées selon l’Ands 2018.

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