Pour l’ancien ministre de la Santé et de l’action sociale du Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr, la santé est un besoin surtout pour les populations d’avoir accès aux médecins spécialistes. Ce dernier s’exprimait samedi dernier lors du démarrage des consultations médicales gratuites à Yoff Dakar organisées par Ndiamé Diop, directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor.
Le besoin de voir un médecin spécialiste se fait de plus en plus sentir au sein de la population. Dans la commune de Yoff à Dakar, les journées de consultation gratuite organisées par l’association « Santé pour tous » ont drainé beaucoup de monde. Pour une prévision de près 500 patients, les organisateurs ont dépassé largement l’objectif dès le premier jour des consultations, le samedi. Une situation qui montre selon le parrain de l’événement, l’ancien ministre de la Santé et de l’action, Abdoulaye Diouf Sarr, que « l’’engouement de la population explique que la santé est un besoin surtout de voir des médecins spécialistes.
C’est une priorité qui est inscrite dans le plan Sénégal émergent pour l’Etat ».
Et de poursuivre : « à Yoff, il y a des bonnes volontés qui œuvrent pour rapprocher les soins des populations surtout celles dans le besoin. C’est une bonne chose, mais ce qui est le plus important est de l’inscrire dans la durabilité. Il s’agit d’accompagner en permanence et assurer le suivi des différents cas qui ressortiront de ces consultations ».
Un message bien saisi par l’initiatieur de ces journées, Ndiamé Diop qui a renseigné : « Pour ces dites journées, c’est un hôpital qui s’est déplacé à Yoff. Pour le suivi qui est extrêmement important, nous avons pris la décision de consulter, de donner des médicaments, mais on va aussi suivre. Pour ceux qui ont besoin de faire des actes, nous allons les accompagner non seulement pour la prise en charge et au niveau des hôpitaux, elle sera totale.
Il y aura un suivi très rapproché pour toutes les consultations, presque toutes les branches de la médecine ont été représentées. Il s’agit de la pédiatrie, gynécologie, diabétologie en passant l’odontologie, la gériatrie jusqu’ à la médecine générale de proximité. Sur le choix de Yoff d’abriter cette première édition des journées médicales, Ndiamé Diop soutient qu’il s’explique par le fait qu’il est un natif de Yoff. Comme le dit l’adage « charité bien ordonnée commence par soi-même », il a choisi de commencer chez les siens.
« Je vais faire le tour du Sénégal.
Et la prochaine étape sera Ziguinchor s’il plaît au Bon Dieu, dans le but d’accompagner les populations sur tout ce qui touche la santé. C’est une demande sociale. Les gens ont des problèmes pour rencontrer les spécialistes et en tant que directeur d’hôpital, j’en sais quelque chose » a-t-il fait savoir. Au sein de la population de Yoff, les bénéficiaires ont salué l’acte et en redemande.
« Les consultations sont très coûteuses dans les hôpitaux pour voir un spécialiste et les analyses sont très souvent hors de notre portée. Nous n’avons que ces occasions pour prendre en charge notre santé et bénéficier d’autres actes », a lancé une mère de famille.
Abdoulaye Diouf Sarr, en tant qu’ancien ministre de la Santé, s’est prononcé sur la prise en charge de ce département par le gouvernement.
Selon lui : « je suis bien placé pour dire que la santé est le premier patrimoine de l’homme, c’est le socle sur lequel un pays doit s’appuyer pour propulser son développement et sa croissance. Il faut par conséquent continuer à investir dans la santé. Il faut faire en sorte que le budget de santé correspond à un taux important du budget national et le Sénégal est sur la voie».
Et de poursuivre : « à défaut d’être une réalité nationale, la santé pour tous doit devenir un objectif à notre portée. La carte sanitaire est en train d’être améliorée dans le pays avec beaucoup de nouveaux hôpitaux. Le système de santé se renforce avec des initiatives importantes.
Nous avons vu récemment la prouesse du comité national de la transplantation rénale qui a abouti à des transplantations réussies et le comité a été installé sous mon magistère. Tout cela prouve que dans ce pays, les choses sont en marche ».
sudquotidien