Le Festival international d’Abéné a été lancé le 26 décembre dernier. L’événement culturel, qui a pris fin le 2 janvier, est marqué cette année par le contexte préélectoral, qui explique la rareté des touristes dans ce site de la commune de Kafountine.

Une semaine de festivités, de folklores et d’échanges dans le village d’Abéné. Le Festival international d’Abéné a été lancé le 26 décembre dernier dans ce village qui est un site touristique de la commune de Kafountine. Le thème de la 30e édition est : «Tourisme, développement et culture.»

L’évé­ne­ment culturel intervient cette année dans un contexte préélectoral.

Ce qui a fait qu’il n’y avait pas beaucoup de touristes à la cérémonie d’ouverture. La course de pirogues est l’initiative majeure dans le programme de cette 30e édition. «C’est une zone de pêche, et les pêcheurs n’ont d’autres activités.

C’est une manière de les associer au festival», a expliqué David Diatta, maire de la commune de Kafountine. Au programme, musiques, danses, chants et théâtres aux rythmes locaux.

«Les gens viennent de l’intérieur du pays, des pays frontaliers, d’Europe, d’Amérique… pour une semaine de fête», explique-t-on.

Cependant, dans la dynamique de relancer l’économie de la commune, ce festival devient un produit touristique de la région de Ziguinchor. Aussi, l’événement culturel devient de plus en plus économique. Les commerçants venus de partout ont commencé à exposer leurs produits dans des stands pour en profiter et vendre leurs marchandises.

Le maire a renouvelé sa demande d’inscription de ce Festival international d’Abéné dans l’agenda culturel national du Sénégal.

David Diatta espère qu’à partir de cette 30e édition, il y aura des réactions par rapport à sa requête. En attendant, le comité d’organisation et le village organisent le festival avec leurs propres moyens et font tout pour le pérenniser. «Le tourisme n’est pas aussi organisé que ça à Kafountine», avoue le maire.

A l’en croire, l’activité profite à une certaine catégorie d’acteurs, mais pas à la masse.

«La commune a besoin d’un tourisme intégré, d’un certain niveau et d’une certaine gamme. Dans le contexte actuel, les infrastructures que nous avons présentement ne répondent pas à ce tourisme, et on en a vraiment besoin», a plaidé l’élu local. Il sent à travers la Sapco, une volonté de l’Etat d’aménager le site touristique de Kafountine.

Néanmoins, il reconnaît cette crainte compréhensible de sa population par rapport au foncier.

«Il va falloir, après le contexte électoral, quand les esprits seront apaisés, appeler à une concertation pour profiter de ces infrastructures. Tout en évitant les erreurs qui ont eu lieu ailleurs dans des sites touristiques», a dit David Diatta.

«Pour mettre à l’aise les touristes et les gérants de réceptifs touristiques, de nouvelles dispositions seront prises pour renforcer le dispositif sécuritaire.

Il est prévu la création de nouvelles unités dans l’arrondissement. Abéné sera renforcé, ainsi que d’autres sites touristiques», a promis Amadou Wagué, sous-préfet de l’arrondissement de Kataba, qui a pris part à la cérémonie d’ouverture du festival.

lequotidien

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