Le métavers est encore un monde virtuel où les lois sont rares, et chacune de nos actions y est analysé par notre éthique collective.

Depuis quelques mois il y a un mot qui revient souvent sur le devant de la scène quand on parle de nouvelles technologies : c’est métavers. Cet univers virtuel, entièrement connecté, semble être l’avenir d’internet pour beaucoup de personnes qui investissent des sommes gigantesques dans ce projet.

Si l’idée de créer un univers virtuel accessible à tous ne date pas d’hier, le récent changement de nom du groupe Facebook en « Meta » a permis de donner un coup de projecteur inédit dans ce monde-là, encore niché sur lui-même. Depuis, le métavers est partout. Récemment c’est le groupe français Carrefour qui a fait une démonstration de son implication dans ce dernier, en réalisant des entretiens d’embauche dans le métavers.

Métavers : le place-to-be de demain ?
Si la pratique semble vouloir grandir, de nombreux experts se demandent aujourd’hui jusqu’où nous sommes prêts à aller dans le métavers. Alors que les premiers « crimes » de l’histoire de ce monde numérique viennent d’avoir lieu, le monde se questionne sur l’éthique de ces agissements. La question est maintenant de trancher pour savoir si cela est répréhensible ou non.

Mais selon Catriona Campbell, psychologue comportementale spécialiste de la question de l’intelligence artificielle, la prochaine grande étape sera la naissance, virtuelle, d’enfants dans le métavers. Dans une interview donnée au Guardian il y a quelques semaines, elle explique que d’ici une cinquantaine d’années, une fois que le phénomène des métavers sera complètement accepté par la société, les gens vont commencer à avoir des enfants virtuels.

Qualifiant ces derniers de « tamagotchi kid » — en référence aux animaux virtuels qui avaient fait grand bruit dans les années 2000 — la chercheuse assure que le parallèle est bien plus logique qu’il n’y paraît. En effet, les parents pourraient nourrir, câliner et éduquer ces enfants virtuels. Programmable à souhait, les parents pourront contrôler à quelle vitesse les enfants grandissent voire les « bloquer » à un certain âge.

Enfants virtuels : des avantages au milieu de tout ça ?
Une chose est sûre si une telle pratique vient à se démocratiser dans le siècle qui vient, elle risque de soulever de nombreuses questions éthiques et sociologiques. Le rapport que nous entretenons à la paternité pourrait alors énormément évoluer. Mais d’un autre côté, cette solution présente aussi des avantages.

En effet, la naissance d’enfants virtuels pourrait être une solution pour les couples ou les personnes seules qui ne veulent pas aujourd’hui avoir d’enfants pour des questions écologiques ou économiques. En France on estime le nombre de ces personnes autour des 5 % de la population.

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