Marianne Senghor est une artiste visuelle comme le montre le vernissage de son exposition tenu mardi dernier à la Galerie nationale d’art. «Identité spirituelle universelle» est le thème de l’exposition de Mme Senghor. Elle voit la souffrance comme une école de la vie, qui aide l’homme à s’élever comme le montrent ses œuvres.
Dans son exposition intitulée Identité spirituelle universelle, Marianne Senghor parle de la souffrance en «bien». Les hommes ne devraient pas avoir peur de la vivre car elle participe à leur élévation sur terre. C’est l’argument partagé par Yann Senghor, son nom d’artiste, en marge du vernissage de son exposition tenu mardi dernier à la Galerie nationale d’art (Gna).
«Que ce soient les grands prophètes, les hommes et les femmes qui ont réussi, c’est par la douleur et la souffrance.
L’être humain a peur de souffrir alors qu’on s’élève par la souffrance. C’est triste à dire, mais c’est la réalité. Maintenant on est venus sur terre faire une mission terrestre, une mission dans la chair. Et n’oublions pas que nous sommes des créatures divines, on est spirituels et la spiritualité a été créée avant le matériel, avant la chair. Donc on nourrit notre corps physique et il faut aussi nourrir notre spiritualité», avance Mme Senghor.
C’est à la fois philosophique et métaphysique. «Je ne dis pas qu’il faut être spirituel, on ne vit plus non ! Non ! Il faut vivre», enchaîne-t-elle.
Marianne Senghor est une artiste visuelle dont le talent est reconnu par tout le monde. Elle puise au plus fort de son imagination pour créer des œuvres d’une beauté exquise derrière lesquelles se cachent plusieurs messages. Le thème qui y est abordé est le fruit d’une recherche de seize années consacrées à la coiffure et au couvre-feu. Au-delà de l’esthétique, Yann Senghor, de son nom d’artiste, explore leur rôle et leurs fonctions.
Que d’obstacles surmontés pour arriver à mettre en place son projet.
L’artiste livre la recette : «le prétexte de cette exposition, c’est une mission que je ne peux pas porter seule. Je m’en suis rendu compte parce que, depuis trois ans, j’essaie de présenter le projet, mais ça n’aboutissait pas, parce qu’il y avait beaucoup d’embûches et j’ai compris qu’il fallait que les ancêtres initient toutes les personnes qui devaient participer à ce projet-là.
Le message est un message de paix et de pardon et de réconciliation», fait ressortir Marianne Senghor lors du vernissage de son exposition.
Elle prône la paix. «Je dis qu’il faut pardonner aux gens qui vous font du mal. Parce que c’est difficile de faire du mal, être méchant, c’est dur, ils souffrent. Quand on est heureux, on ne fait pas de mal, et en faisant ce mal, ils ont comme mission de nous élever», analyse l’artiste dont le vernissage de l’exposition s’est tenu sous la présidence de Mme Khady Diène Gaye, ministre des Sports, de la jeunesse et de la culture.
Bakary Sarr, le secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique est séduit par la beauté des œuvres de Marianne Senghor.
«Je vous remercie pour cette belle initiative qui met en exergue, en valeur cette créativité en cours. Les tours que nous avons faits ont permis de constater naturellement toute la complexité et la créativité de l’artiste Marianne Senghor. A travers les différentes thématiques qui ont été abordées parmi tant d’autres, les toiles, les œuvres sont assez complexes. Il y a plusieurs thèmes naturellement.
Et à travers certaines toiles, il faut comprendre tout de suite dans le tissage, dans la manière dont les toiles sont conçues, toute une esthétique qui relève à la fois de la relation, de l’ inter-relation, de la traversée du tissage et d’autres thématiques également qui mettent en valeur toute la communication, la communion entre le monde des humains et des non-humains», commente le secrétaire d’Etat à la Culture.
Ancien ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly se dit impressionné par le génie créateur de Marianne Senghor.
«Cette belle exposition est l’œuvre d’une artiste que j’ai appris à connaître depuis longtemps. J’ai été toujours frappé par le talent de cette dame, par sa créativité et son optimisme dans la vie et dans l’art», mentionne M. Coulibaly.
lequotidien