La décision de la Caisse de sécurité sociale (CSS) d’augmenter le plafond des cotisations sociales de 63 000 à 80 000 FCFA a provoqué une réaction vigoureuse du Conseil national du patronat (CNP) du Sénégal. D’après L’Observateur, les deux institutions ne semblent pas être d’accord sur la manière de procéder concernant cette revalorisation.
Dans une lettre adressée au Président du CNP, en date du 21 janvier 2025, la direction générale de la CSS a annoncé la mesure qui prévoit un relèvement du plafond mensuel des salaires soumis aux cotisations sociales. Ce plafond passerait de 63 000 à 80 000 FCFA, soit un plafond annuel de 960 000 FCFA.
Cette révision fait suite à la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fixée par le décret n°110 20:-1710 du 7 août 2023, qui est désormais à 370 526 FCFA par heure, soit 64 223 FCFA par mois. L’Observateur précise que la CSS considère cette évolution comme une nécessité pour ajuster l’assiette des cotisations sociales et rester conforme aux nouvelles règles en vigueur. Le nouveau plafond devrait entrer en vigueur à compter du 1er avril 2025.
Cependant, cette décision n’a pas été bien accueillie par le CNP, qui a exprimé son désaccord.
Dans sa circulaire n°08/2025 du 28 janvier 2025, le Secrétariat général du CNP a rejeté la délibération de la CSS. Selon L’Observateur, le CNP a suspendu la délibération n°502 du 20 décembre 2024, portant sur le relèvement des cotisations sociales. Le secrétaire général du CNP, Hamidou Diop, a précisé que la décision de la CSS ne serait pas appliquée, affirmant que le plafond des cotisations sociales resterait inchangé, et ce, à compter du 1er avril 2025.
L’Observateur indique que cette dispute entre la CSS et le CNP a créé une cacophonie totale dans le secteur, les deux entités étant en désaccord sur l’importance et la nécessité de cette revalorisation des cotisations.
Tandis que la CSS défend sa position en affirmant qu’une révision de l’assiette des cotisations est indispensable pour garantir la viabilité de l’institution et répondre aux besoins croissants des bénéficiaires, le CNP estime que la mesure n’est pas appropriée dans le contexte actuel et pourrait imposer une charge supplémentaire aux entreprises.
L’affaire reste en suspens, et il est probable que d’autres discussions auront lieu entre les deux parties avant que la question ne soit définitivement réglée.
Senenews