En 2025, l’économie nationale devrait bénéficier d’une conjoncture internationale plus favorable, caractérisée par une détente des cours des produits de base. À l’échelle nationale, elle devrait être principalement soutenue par l’entrée en pleine production des ressources pétrolières et gazières, ainsi que par leurs effets indirects sur l’économie du pays, selon le rapport économique et financier de la Direction générale de la planification et des politiques économiques.
La Loi de Finances Initiale (LFI) 2025 coïncidera avec le lancement des projets issus de la nouvelle stratégie nationale de développement, déclinaison quinquennale de l’agenda national de transformation Sénégal 2050. Par ailleurs, le cadrage macroéconomique a été conçu de manière à offrir des marges de manœuvre budgétaires suffisantes à moyen terme.
Il demeure en adéquation avec les objectifs fixés dans le cadre de la surveillance multilatérale.
Ainsi, l’option retenue privilégie une politique budgétaire axée sur la rationalisation et l’efficacité des dépenses publiques, ainsi que sur l’élargissement de l’assiette fiscale. Cet objectif sera atteint, selon les acteurs, grâce à plusieurs mesures administratives, notamment la réduction des exonérations et l’amélioration de la collecte des recettes fiscales, en particulier dans le secteur de la fiscalité immobilière.
Selon le rapport, l’année 2025 marquera la mise en œuvre effective des projets et programmes visant à atteindre les objectifs définis dans la nouvelle stratégie nationale de développement.
Afin de réduire significativement le déficit budgétaire, le gouvernement entend relever le défi de la mobilisation des ressources internes, conformément à la Stratégie de recouvrement des recettes à moyen terme (SRMT), tout en veillant à une maîtrise rigoureuse des dépenses publiques.
Les objectifs spécifiques de la SRMT s’articulent autour de plusieurs axes, à savoir:
_l’élargissement de l’assiette fiscale et douanière par une augmentation du nombre de contribuables ;
_le renforcement du contrôle de la cohérence des déclarations fiscales ;
_une meilleure maîtrise de la valeur en douane afin de limiter les détournements de destination et l’usage abusif des régimes économiques ;
_la simplification des procédures administratives pour réduire les coûts supportés par les contribuables et favoriser leur mise en conformité avec les obligations fiscales et douanières.
Par ailleurs, selon le REF, le gouvernement adoptera une stratégie d’endettement alignée sur les objectifs de croissance et de consolidation budgétaire définis dans la Stratégie Nationale de Développement (SND) 2025-2029.
Un taux de croissance projeté à 8,8 %
Le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel est estimé à 8,8 % en 2025, contre une prévision de 6,7 % en 2024. Cette dynamique serait largement portée par le secteur secondaire (+21,5 %), et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+5,2 %) et tertiaire (+4,5 %).
Hors agriculture et hydrocarbures, la progression de l’activité économique devrait atteindre 4,8 % en 2025, contre 3,5 % en 2024.
Le rapport d’indiquer par suite que cette prévision découle des projections économiques établies pour la période 2025-2029.
Ainsi donc, ces projections reposent sur plusieurs hypothèses fondamentales, à savoir:
_une progression de la productivité totale des facteurs estimée à 2 % en moyenne annuelle, contre un niveau de -0,1 % au cours des dix dernières années ;
_une amélioration de l’efficacité des investissements, rendue possible par un renforcement des processus de préparation (maturation et sélection) et de suivi-évaluation des projets d’investissements publics, ainsi que par des gains de productivité au sein des PME ;
_une augmentation de la productivité des travailleurs grâce à une intensification des programmes publics d’encadrement du secteur privé (Conseil agricole et rural, ADPME, Bureau de Mise à Niveau, etc.), qui interviendront directement au sein des pôles de développement, y compris dans le secteur primaire.
En ce qui concerne la croissance du facteur capital, celle-ci devrait atteindre 2,9 %, stimulée par l’augmentation des investissements publics et privés dans les infrastructures et les équipements productifs. De même, la croissance du facteur travail est estimée à 1,7 %, portée par l’accroissement de l’emploi, notamment dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, tels que les BTP et l’agriculture.
Au total, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel devrait enregistrer une croissance annuelle moyenne de 6,5 % sur la période 2025-2029. Hors hydrocarbures et agriculture, l’activité économique progresserait en moyenne de 5,8 % par an sur la même période.
sudquotidien