La situation socio-économique que traverse le pays est loin d’être partagée par le Parti de l’indépendance et du travail (Pit). Dans un communiqué, le Pit étale les «manquements» dans la gouvernance des tenants du pouvoir. «Aujourd’hui, le temps, ce juge infaillible, a rendu son verdict.
En moins d’un an, le gouvernement en est à annoncer» aux populations, «déjà éprouvées, qu’elles devront supporter:
_une hausse du prix de l’électricité et du carburant ;
_une réduction des revenus pour certains travailleurs sous prétexte de gros salaires ;
_une pression fiscale accrue et inédite ;
_des licenciements massifs dont le caractère abusif est à tout le moins choquant».
Au regard du Secrétariat du Comité central du Pit, «tout cela» se déroule «dans un climat de dialogue social quasi inexistant, alors que le pays est plongé dans une crise aggravée par les choix erratiques du régime».
Samba Sy et ses camarades parlent de «légèreté» pour qualifier le rapport de la Cour des comptes. Celui-ci «utilisé à des fins obsolètes, ne fera qu’accentuer les tensions et saper la confiance de nos partenaires».
Ce qui amène les membres du Pit à faire ce constat : «C’est donc dire que le Sénégal est bel et bien dans l’œil du cyclone !»
Les responsables du Pit critiquent aussi les dernières sorties du Secrétaire général du gouvernement et soutiennent avoir, «avec regret, vainement attendu le prompt communiqué» du ministre, porte-parole du gouvernement, devant recadrer son collègue.
Relevant l’existence de solutions, le Pit estime que «le gouvernement doit descendre de son piédestal, accepter de dialoguer avec les travailleurs, leurs organisations, et plus largement avec l’ensemble des citoyens sénégalais, pour rechercher les meilleures solutions aux problèmes actuels».
Les membres du Pit invitent aussi «le gouvernement à réduire le train de vie de l’Etat en commençant par la présidence de la République, la Primature, l’Assemblée nationale et les nombreuses agences budgétivores dont certaines sont de surcroît inutiles».
La troisième et dernière solution préconisée par Samba Sy et compagnie est la reddition des comptes.
«Nécessaire et opportune, (elle) ne doit pas être détournée en règlements de comptes au risque de transformer le pays en une zone de non-droit et de tension permanente.»
lequotidien