«Suppression de la Direction générale des Sénégalais de l’extérieur, scission de la Direction Afrique et l’Union africaine en deux nouvelles directions pour mieux prendre en charge la nouvelle dynamique de la politique étrangère orientée vers l’intégration africaine et le panafricanisme, suppression de la Direction des partenariats et de la promotion économique et culturelle afin d’avoir une approche intégrée dans l’appréhension des problématiques de développement socioéconomique…»
Telles sont, entre autres, les «innovations majeures» apportées au ministère des Affaires étrangères à travers le décret pris le 6 février dernier pour une adaptation du cadre organisationnel d’exécution des missions dudit département.
Un décret a été pris le 6 février dernier par les autorités pour une adaptation du cadre organisationnel d’exécution des missions du département en charge des Affaires étrangères.
Ledit document, qui comprend 6 chapitres et 35 articles, abroge et remplace le décret 2014-336 du 25 mars 2014 portant organisation du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Yassine Fall et ses services renseignent que ce décret apporte des «innovations majeures».
Il s’agit de la «scission de la Direction Afrique et l’Union africaine en deux nouvelles directions pour mieux prendre en charge la nouvelle dynamique de la politique étrangère orientée vers l’intégration africaine et le panafricanisme, avec une plus grande spécification des attributions».
Il est également noté «la suppression de la Direction des partenariats et de la promotion économique et culturelle afin d’avoir une approche intégrée dans l’appréhension des problématiques de développement socioéconomique dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale».
Le décret prévoit aussi «la reconversion de la Direction de la Francophonie en bureau et son transfert à la Direction des organisations internationales pour une meilleure cohérence dans le traitement des questions portant sur les organisations transrégionales».
Dans cette réorganisation, il est prévu «la suppression de la Direction générale des Sénégalais de l’extérieur et de ses deux directions, notamment» celles de «l’appui à l’investissement et aux projets», «de l’assistance et de la promotion des Sénégalais de l’extérieur, avec un élargissement des missions».
Dans cette même dynamique, il est annoncé «la nomination d’un haut fonctionnaire de défense chargé de préparer et de coordonner au sein du ministère, sous l’autorité du ministre, les mesures propres visant à assurer une sécurité optimale et une continuité de l’Etat en cas de crise, d’événement grave, de situation d’urgence ou de conflit armé».
Par ailleurs, le ministère, qui a donné l’information à ses services dans une circulaire, soutient qu’avec ce changement, «la structuration des différentes entités du ministère doit répondre de façon cohérente, entre autres : à la nécessité d’une mise en valeur de la coordination et du suivi en liaison avec les autres départements ministériels compétents, à des politiques d’intégration sous-régionale et continentale, à la promotion d’une diplomatie économique efficiente, ouverte et multiforme dans le cadre de la mise en œuvre intégrée des différentes actions aux plans bilatéral et multilatéral». Le département des Affaires étrangères met en avant également
«la prise en compte des enjeux et défis liés à la sécurité, aux questions environnementales et aux conséquences sur l’économie et la stabilité politique mondiale, la définition d’un nouveau plan stratégique conforme aux ambitions et objectifs diplomatiques de notre pays et à ses intérêts nationaux s’inspirant du nouveau référentiel des politiques publiques».
Avec ce décret, les autorités pensent aussi à l’attention «accrue à apporter à la diaspora comme actrice essentielle du développement économique, social et culturel».
Dans le document, elles ont décidé de prendre en compte «la mise en œuvre des budgets-programmes, ainsi que la gestion axée sur les résultats».
En outre, le département des Affaires étrangères a précisé que c’est sur la base de tous ces aspects qu’il «a été jugé nécessaire de mettre à jour l’organisation du ministère pour la rendre plus cohérente et l’adapter aux exigences d’un fonctionnement efficace, rationnel et moderne».
lequotidien