Plus de 700 nouveau-nés souffrant d’asphyxie périnatale et d’infections néonatales ont été hospitalisés en 2024 au service de néonatalogie du centre hospitalier régional Amath Dansokho sur plus de 1.000 patients admis en consultation, a révélé, jeudi, le pédiatre Babacar Mbaye.
“Au total, nous avons hospitalisé plus de 700 nouveau-nés sur une consultation de plus de 1000 malades. Et ces nouveau-nés souffraient d’asphyxie […] et d’infection néonatale”, a déclaré le docteur Mbaye, dans un entretien avec l’APS.
Il signale que 84 décès de nouveau-nés ont été enregistrés en 2024 dans ce service de néonatalogie. Le taux de mortalité néonatale oscille ainsi entre 11 et 12%, a-t-il ajouté.
Le pédiatre indique que 70 malades ont été hospitalisés au service de néonatalogie du centre hospitalier Amath Dansokho pendant les mois de janvier et février 2025.
“Nous avons reçu au mois de janvier 40 malades et 30 au mois de février, ce qui fait un total de 70 nouveau-nés hospitalisés au niveau du service néonatalogie”, a-t-il expliqué. Il informe que 15 décès sont survenus durant les deux premiers mois de l’année 2025.
Les principales causes des décès néonatals sont l’asphyxie, la prématurité et les infections néonatales, précise le docteur Babacar Mbaye.
“Nous avons fait une étude pour évaluer les décès des nouveau-nés et on a constaté que les causes sont l’asphyxie, c’est-à-dire l’enfant est né et ne respire pas. Il y a aussi la prématurité”, qui désigne une naissance avant le terme normal, ainsi que l’infection néonatale, a-t-il dit.
Il a déclaré que le service de néonatalogie de l’hôpital Amath Dansokho reçoit tous les nouveau-nés venant des postes de santé et des districts sanitaires de la région de Kédougou.
“Nous avons beaucoup de difficultés par rapport à la prise en charge, parce que nous accueillons tous les nouveau-nés malades des postes et des centres de santé [de la région]. Et nous sommes la seule structure de référence pour le moment par rapport à la santé néonatale”, a-t-il expliqué.
Il a attiré l’attention des populations, surtout des femmes en état de grossesse, sur les risques d’accouchement à domicile.
“On a eu à avoir beaucoup de nouveau-nés qui sont décédés au niveau du service, et ce sont des accouchements à domicile. Il faut que la communauté sache que c’est important de consulter les structures en cas d’accouchement et [d’avoir] un bon suivi de la grossesse”, a-t-il lancé.
Il a invité les autorités sanitaires de la région de Kédougou à renforcer le personnel du service de néonatalogie de l’hôpital Amath Dansokho de Kédougou pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients.
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