En perspective du prochain cycle, l’Agence de développement de l’Union africaine se penche, les 26, 27 et 28 juillet à Dakar, sur l’évaluation de l’exécution des plans nationaux d’investissements agricoles (Pnia), dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique.
Une rencontre régionale sur les programmes nationaux d’investissements agricoles et les programmes régionaux d’investissement agricoles s’est ouverte, mardi hier, à Dakar. Au lancement des travaux, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural du Sénégal Pape Malick Ndao a déclaré que les programmes nationaux d’investissements agricoles ont permis la relance de la croissance agricole à un taux annuel de 9 % depuis 2015 et contribué à la réduction de la pauvreté́. Ils ont aidé également de réduire l’insécurité alimentaire et de créer des emplois. Le secteur de la transformation a connu aussi une évolution positive avec « une croissance fulgurante des produits agricoles localement transformés ». Cette tendance positive est également perceptible au Niger d’après Ali Betty, Haut-Commissaire à l’initiative 3 N.
Mme Beke Nardos Thomas, directrice générale de l’Agence de développement de l’Union africaine du Nepad qui s’est adressé à l’assistance par visioconférence, a salué la mobilisation des pays. Comme les autres intervenants, elle a affirmé que les plans nationaux d’investissements agricoles ont permis de piloter le processus de changements agricoles et d’améliorer le système alimentaire. Tous les intervenants ont affirmé que ces plans ont joué un rôle déterminant dans les processus de transformation de l’agriculture africaine et la construction de systèmes alimentaires résilients. Toutefois, ils ont ajouté que tous les résultats escomptés n’ont pas été atteints et qu’il va falloir corriger les faiblesses. De l’avis de Mamadou Cissokho, le président honoraire du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), un ajustement est nécessaire en ce qui concerne la politique de mécanisation qui n’est pas adaptée à l’agriculture familiale.
Il s’y ajoute, d’après M. Ndao et M. Betty, des chocs à la fois endogènes et exogènes sont venus freiner les progrès. Il s’agit notamment de la pandémie de la Covid-19, des effets du changement climatique, les sécheresses répétées dans certains pays. Malgré ces obstacles, Ali Betty s’est réjoui que son pays ait développé des mesures d’adaptation et d’atténuation qui ont donné de bons résultats. « Au Niger, les leçons tirées de l’expérience d’adaptation aux sécheresses répétées, aux situations d’insécurité dans certaines zones ont permis au pays de développer davantage de stratégies d’atténuation, en opérationnalisant les principales orientations du Plan régional d’investissement agricole à travers l’initiative ‘’3N’’, la stratégie de sécurité alimentaire et nutritionnelle et le développement agricole durable qui représente le Plan national d’investissement agricole du Niger », a dit Ali Betty. D’où l’intérêt de la rencontre de Dakar qui permettra aux participants de s’imprégner des succès et échecs des uns et des autres et de formuler les recommandations idoines.
La Conférence de Dakar qui s’inscrit dans le cadre du dialogue et des échanges entre parties prenantes du processus de développement de l’agriculture africaine. Elle constitue une occasion pour identifier les succès qui pourraient aider à fouetter la production, la productivité agricole des petits producteurs, c’est-à-dire ceux qui s’adonnent à l’agriculture familiale. La volonté affichée d’après Estherine Fotabong, directrice de l’innovation et de la planification des programmes de l’Agence de développement de l’Union africaine est de corriger les faiblesses des programmes nationaux d’investissements agricoles et les programmes régionaux d’investissement agricoles en perspective du prochain cycle après Malabo.
La conférence de Dakar est organisée par l’Agence de développement de l’Union africaine et le Département de l’agriculture, de l’économie rurale et de l’économie bleue de la Commission de l’Union africaine en partenariat avec Akademiya 2063.
En 2003, lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Maputo (Mozambique), le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (Pddaa), a été adopté en tant que cadre politique pour stimuler et guider la réalisation des objectifs de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté en Afrique. Une résolution visant à consacrer au moins 10 % du budget public annuel à l’agriculture et au développement rural et à atteindre des taux de croissance du PIB agricole d’au moins 6 % par an a été également prise.
lesoleil
Un commentaire
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