Déjà, il y a plusieurs décennies le système sanitaire peine à offrir les résultats que la majorité de la population de la région de Kaolack attend de lui. Malgré les efforts fournis çà et là par l’État, les partenaires sociaux et au développement, entre autres concurrents, les populations continuent encore de tenir leur mal en patience et leur prise en charge sur le plan médical devient de plus en plus déficitaire face à la forte demande souvent liée à la poussée démographique et l’arrivée massive des malades de certains pays de la sous-région.
Malgré cette ruée massive des populations vers cette structure, l’hôpital régional de Kaolack ne dispose pas un nombre suffisant de médecins et spécialistes pour répondre aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le refus volontaire des médecins d’aller exercer dans les régions pour faute d’une prise en charge correcte de leurs statuts, a beaucoup impacté sur la vie de cet hôpital et beaucoup parmi les patients n’hésitent pas à migrer vers les structures de la capitale sénégalaise où ils pourront être soignés même c’est à des coûts élevés. Sans oublier les autres charges qui suivent la prise en charge de leurs accompagnants à Dakar.
Malgré le renforcement du plateau technique opéré ces dernières années au niveau d’un certain nombre de départements et la création d’un nouveau service d’hémodialyse pour le traitement des maladies d’insuffisance rénale, l’hôpital est encore en patience d’accueillir de nouveaux services pour arrêter le flux des patients souffrant de pathogènes ou autres maladies chroniques dont le traitement saute au-delà de ses compétences.
Mais le pire se situe au niveau du District sanitaire et les 18 autres postes de santé qu’il polarise sur le plan communal. Car sans équipement, ni personnel qualifié pour accueillir et traiter les cas les plus compliqués, ces structures qui disposent aujourd’hui des compétences limitées et dans la majeure partie des cas, font le transfert des cas sérieux vers l’hôpital régional ou les autres structures les plus dotées en termes de plateau technique.
La vétusté de certains postes de santé installés dans les quartiers populaires pose aussi problème pour les populations qui n’ont que ces postes pour recourir aux premiers soins en cas de maladies ou accidents. Même si aujourd’hui certaines voix s’élèvent pour l’érection de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse en une structure médicale de niveau 3, d’autres plaident la rénovation et l’équipement des postes secondaires pour enfin garantir une prise en charge qualitative et quantitative des milliers de personnes démunies et en quête de soins de proximité.
Sud Quotidien