Nommé Premier ministre hier samedi, Amadou Ba est très attendu par la société civile dont la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH). Son président, Alassane Seck, devant le Jury du dimanche sur Emedia, ce dimanche 18 septembre, a indiqué que « l’urgence, c’est de parer au plus pressé », en insistant d’abord sur « les inondations. »
Formulant ses attentes, il a relevé que « des situations sont restées en l’état : ce sont les enfants de la rue. Pour nous, c’est une urgence signalée. L’État devrait faire l’effort qu’il faut pour les renvoyer chez leurs parents. C’est une volonté politique. Je pense que l’État n’a pas fait ce qu’il devait faire. C’est un point important trop visible. Pour nous, défenseurs des droits humains, nous pensons que les enfants devraient être mis dans de meilleures conditions. »
Ensuite, a-t-il ajouté : « il faut une réforme forte du Code de procédure pénale de façon à limiter dans le temps les détentions préventives. » Sur ce point précis, il est d’avis que « l’État n’a pas assumé » après les réformes engagées en 2016. Dans la mesure où dit-il : « il y avait un Code qui était promu, qui était intéressant. » Mais, « au dernier moment, ils l’ont enlevé. Parce qu’il y a une frilosité de la part des autorités qui n’osent pas modifier l’existant. C’est ça qui est dangereux. » Il pense « qu’il y a des injonctions sur le plan international, qui font pression sur l’État du Sénégal. »
A ce propos, l’ancien observateur de prison de confier : « il y a au niveau du Camp pénal, un quartier de haute sécurité, qui a été créé pour les présumés terroristes. Ce qui n’est pas évident. Mais, les conditions sont totalement inhumaines. Tout ça pour dire que l’État est dépendant des bailleurs ou des grandes puissances comme la France. Pour nous, il est urgent d’humaniser la détention au Sénégal. » Ce qui n’est pas encore le cas, a-t-il déclaré.
Il invite, enfin, le chef du gouvernement à « prendre son bâton de pèlerin » pour « décrisper » la tension politique.
xibaaru
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