Dans toute l’histoire de l’humanité, il est établi que les institutions demeurent mais les hommes passent. Ainsi, Matar Ba a quitté l’attelage gouvernemental avec certains de ses collègues comme d’autres, avant eux avaient subi le même sort.
Il en sera ainsi jusqu’à la fin des temps. Beaucoup de sénégalais s’apitoient sur son sort mettant l’accent sur certains succès qu’il a remportés dans l’accomplissement de sa mission à la tête du sport sénégalais. Ces succès, il les doit en grande partie à la collaboration efficace et efficiente de collaborateurs bénévoles qui sont dans le mouvement sportif national.
La coupe d’Afrique des nations de football que nous avons remportée récemment est l’illustration de ce que nous venons d’affirmer sans ambages. Il y a aussi la réalisation de quelques infrastructures sportives de qualité dont, notamment, l’Arène Nationale, le Stade Maître Abdoulaye Wade et la salle de basket ball. Mais lui-même reconnaît que si ces réalisations sont effectives, le Président de la République en est le concepteur. À dire vrai, il n’y a pas que des succès dans le bilan global de son magistère.
Les événements du Stade Demba Diop avec plusieurs morts, la destruction du Stade Ngalandou de Rufisque, le délabrement du Stade Léopold Sédar Senghor, le Stade Iba Mar Diop en ruine, le naufrage du basket ball masculin et féminin qui n’arrive plus à sortir la tête de l’eau sur le plan continental et tant d’autres échecs dans la mise en œuvre de la politique sportive. On s’est trop focalisé sur le football dont le succès est incontestablement l’arbre qui cache la forêt.
Si le Président de la République a pris la décision de l’enlever du gouvernement, c’est qu’il a ses raisons que la raison populaire ne connaît pas. Étant de fatick dont il est le Maire et qui est la ville du Président, ce dernier ne le limogerait pas sans des raisons évidentes. L’administration étant par essence une continuité, son successeur prendra le relais avec la collaboration effective de l’ensemble du mouvement sportif, en premier lieu le Comité National Olympique et Sportif Sénégalais CNOSS.
Le président Lamine Guèye disait qu’au Sénégal seuls deux dirigeants sont crédibles, celui qui est parti et celui qu’on attend. C’est ce qui résulte de l’imaginaire de notre peuple dont le « ndeyssane » est sur toutes les lèvres et la charité proverbiale.
La route qui conduit à la victoire est longue, dure, rude et parsemée d’embûches. Pour y arriver, il faut de l’abnégation à tous les niveaux ponctuée par une belle ouverture d’esprit, un dialogue permanent le tout dépouillé de la négation du poncepilatisme. Les portes du succès ne sont pas fermées il faut simplement savoir les séduire pour pénétrer dans le sanctuaire.
Toute la question est là. Il faut que l’on sache qu’en sport, il n’y a pas de Messi, c’est-à-dire de personnages providentiels mais simplement, une conjonction de circonstances favorables qui accouchent des résultats inespérés. Si ces circonstances favorables persistent, il ne fera aucun doute que nous continuerons d’occuper le sommet de la gloire. Matar Ba, après plusieurs échecs en phases finales, a vu son étoile briller au Cameroun. Si on retient cette hypothèse dans l’analyse, on comprendra facilement comment nous avons gagné la coupe.
Matar Ba mérite d’être félicité certes tout comme son successeur mérite d’être soutenu par l’ensemble du mouvement sportif national, pour des victoires et encore des victoires.
Majib Sène
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