Les élèves reprennent le chemin de l’école, jeudi, quatre jours après les enseignants, mais les fournitures scolaires sont un véritable casse-tête pour les parents dans ce contexte de hausse généralisée des prix.
Au marché de Keur-Massar, l’un des plus grands espace de négoce, situé au cœur de la banlieue dakaroise et réputé pour ses bains de foule à la veille de chaque rentrée scolaire, les commerçants se tournent encore les pouces, en guettant les rares clients.
’’Personnellement je suis très inquiete car les fournitures coûtent extrêmement chères’’, a pour sa part relevé Salma Diouf, une parent d’élève croisée aux abords du marché.
’’J’ai deux enfants à l’école primaire et je dois leur acheter des sacs, des vêtements neufs en plus des fournitures scolaires’’, a-t-elle ajouté.
Pour Abdoulaye Faye, si ’’la vie est en ce moment très dure, c’est parce que tout est devenu cher’’.
’’Actuellement je n’ai encore rien acheté pour mes enfants et ça m’inquiète de jour en jour. Mais je m’en remets au Tout-Puissant, sachant que l’avenir d’un enfant est plus important que tout’’, a-t-il laissé entendre sur un ton désespéré.
’’Même s’il m’est difficile de satisfaire leurs besoins, je ferais tout ce qu’il faut pour qu’ils puissent se rendre à l’école pour la rentrée’’, fait savoir Souleymane Ndoye, père de deux élèves au cycle secondaire, lui aussi préoccupé par la flambée des prix.
Mme Ndiaye, mère au foyer, dit n’avoir ’’aucun soucis pour faire face aux charges’’ de la rentrée, avouant être ’’absolument prête’’ pour l’ouverture des classes.
Chez les commerçants et autres libraires parterre, l’inquiétude est perceptible.
Selon eux, les parents d’élèves tardent encore à venir s’approvisionner en fournitures scolaires. Les quelques parents qui passent, disent-ils, le font pour ’’s’enquérir uniquement des différents prix’’ mais ’’rarement pour acheter.’’
Mme Awa Gueye, une vendeuse d’accessoires scolaires, fait remarquer que ‘’la majorité des parents ont du mal à se procurer des fournitures scolaires pour leurs enfants faute d’argent’’, une situation qui ’’ne facilite pas la tâche aux commerçants pour écouler les stocks de leurs marchandises’’.
Toutefois, pour se rassurer, elle est d’avis que ’’les parents vont attendre la veille de la rentrée pour venir acheter leurs produits.’’
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