Ousmane Sonko continue de sombrer dans le désarroi. Le leader de l’ex Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) continue d’enchaîner les coups durs.
Au moment où il sirotait sa petite victoire à Ziguinchor, la Cour suprême risque d’anéantir sa dernière chance. Quoiqu’il en soit, le PROS (Président Ousmane Sonko) a pris une mesure désespérée synonyme d’abandon d’un combat qu’il a perdu depuis qu’il a décidé de s’en prendre l’autorité de l’État.
C’est reparti pour le second tour ! Ousmane Sonko a décidé de se lancer dans une nouvelle grève de la faim. Cette fois-ci, le maire de Ziguinchor semble déterminé à aller jusqu’au bout de sa logique.
Si on en croit Sonko, cette diète est en soutien aux femmes «injustement arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques». Mais aussi protester «contre [sa] détention arbitraire et électoraliste et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin.».
Mais Sonko a adopté une très mauvaise stratégie. Cette grève de la faim va échouer comme la première.
Et le patriote en chef est conscient. D’ailleurs, bon nombre de ses partisans sont contre cette idée d’une nouvelle grève de la faim. Et ils n’ont pas hésité à exprimer leur sentiment sur les réseaux sociaux.
Mais leur leader fait comme bon lui semble. Ce qui en dit long sur son immaturité en matière de politique.
En adoptant cette stratégie de lutte, Sonko vient de jeter les armes. Privé de ses moyens classiques de lutte, il s’est résigné à mettre en péril sa santé. Comme quoi il est plus prêt à mourir que surmonter les épreuves comme un véritable leader.
Un comportement digne de Sonko. Il a toujours mis en avant sa volonté au lieu de celle de ses partisans. Pourtant une petite poignée de personnes continue de mener le combat qu’il a entrepris.
Les rares leaders encore en liberté ont jeté l’éponge limitant leurs actions à des postes sur les réseaux sociaux.
D’autres se disputent des postes à l’Assemblée. Et pourtant ils sont les premières responsables de la situation de Sonko. Ils l’ont toujours encouragé dans sa défiance envers l’Etat.
Maintenant qu’il est derrière les barreaux, ils sont dans l’incapacité de poser la petite action pour continuer le «projet». Ils mettent toutes leurs espoirs sur la trentaine d’avocats du maire de Ziguinchor.
Suffisant pour que Sonko arrête de se battre. En se lançant dans cette diète, il espère retourner dans son confort au pavillon spécial. Et reprendre sa télécommande pour regarder des chaînes de télévision autres que celle du Sénégal, si on en croit un de ses marabouts.
Pendant ce temps, les têtes brûlées de l’ex Pastef devront trouver le moyen de continuer la bataille sans le PROS. Lui est retourné à ses fantaisies. Mais pour cela, il faut être garçon. Et les tenants du flambeau à l’actuel Pastef sont loin de l’être.
Ces leaders ne peuvent même pas mobiliser une centaine de jeunes. Le patriote en chef a toujours tout fait pour eux. Et leur laxisme risque d’exclure définitivement Ousmane Sonko de toutes élections.
Car faut le rappeler, le maire de Ziguinchor est poursuivi pour des faits graves. S’il n’y prend pas garde, il restera en prison une dizaine d’années. Ses nombreux appels à la révolution lui ont causé tous ces problèmes.
Xibaaru