J’ai terminé la tournée que j’ai effectuée dans la région naturelle de Casamance en compagnie de Patrice Serge Sylva trésorier général des transformateurs, membre du Comité exécutif et de Fatoumata Ndiaye, mon épouse, membre de la Commission Stratégie.
Dans chacune des régions le coordonnateur régional accompagné des coordonnateurs départementaux se sont joints à la délégation.
Les coordonnateurs des communes ont permis la visite des localités de leurs communes.
La Casamance croule sur ses richesses non valorisées, non exploitées et délaissées par le pouvoir.
La Casamance étouffe de l’asphyxie imposée par l’arrêt de la desserte maritime, de l’état des routes, de l’absence d’industrie, de la faiblesse du réseau mobile et Internet, de la qualité défectueuse des infrastructures éducatives notamment la persistance des abris provisoires, l’insuffisante couverture sanitaire, la faiblesse du plateau technique médical, les nombreux villages et quartiers sans eaux et électricité, etc.
La Casamance ne tire pas tous les avantages du fleuve Casamance en raison de l’absence d’un vrai barrage anti sel en aval et d’un aménagement du lit du fleuve en amont notamment à Kolda.
Le tourisme ne joue pas son rôle en Casamance malgré le potentiel énorme de la région. À côté de la Gambie avec ses grandes infrastructures hôtelières le Sénégal apparaît comme largement sous développé. Au manque de vision de la politique touristique nationale s’ajoute une absence manifeste de générosité et de volonté de construire pour le futur en Casamance.
La Casamance est naturellement une région de pêche et d’aquaculture.
L’arrêt des accords de pêche et la construction des ports de pêche d’Abéné et d’Élinkine est une nécessité absolue de même que la construction d’une vraie base de la marine nationale à Carabane pour défendre notre espace maritime sud. L’aquaculture trouve en Casamance un terrain propice qui ne demande qu’à être valorisé.
La Casamance a besoin d’une politique volontariste de reconstitution des forêts.
La construction de la ligne de chemin de fer électrique a grand écartement Ziguinchor – Tambacoundnda via Bignona-Sedhiou-Kolda-Velingara-Médina Gounas et Ziguinchor- Kaolack via la Gambie et Nioro permettra le désenclavement définitif de la Casamance.
La Casamance est assise sur une richesse culturelle à nulle autre pareille au Sénégal. C’est une terre de rencontre, d’échanges, de brassages ethniques, d’accueil, de tolérance et de pluralisme culturel assumé.
Que c’est beau d’entendre lors d’une réunion se déclamer plusieurs langues dans une parfaite symphonie, sans que cela ne dérange personne.
Nous partons de la Casamance conscients que dans notre ambition de transformation nationale, la région naturelle de Casamance jouera un rôle déterminant.
Prof Mary Teuw Niane
lactuacho