En hiver, mieux vaut attendre que son nez bouché se dégage tout seul : et pour cause, les vasoconstricteurs par voie orale peuvent déclencher des effets indésirables très rares, mais aussi très graves, alerte l’Agence nationale du médicament. Explication.
La saison des rhumes est sur le point de débuter, mais gare à certains traitements, a alerté l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un communiqué paru dimanche.
L’institution s’associe au Collège de la médecine générale, au Conseil national professionnel d’ORL, ainsi qu’à l’Ordre national des pharmaciens et aux syndicats de pharmaciens d’officine afin d’alerter sur les médicaments vasoconstricteurs par voie orale, c’est-à-dire ces gélules que l’on prend parfois pour se déboucher le nez. Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume ou encore Rhinadvil Rhume dorment peut-être dans vos placards auquel cas, mieux vaut s’en débarrasser.
Des effets indésirables très graves
Et pour cause : infarctus et accidents vasculaires cérébraux peuvent se produire après l’ingestion de ces médicaments. Si le risque est très faible, le principal problème reste que ces effets indésirables très graves peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement, l’âge et les facteurs de risque de la personne.
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Depuis février dernier, ces médicaments sont en cours de réévaluation par le Comité de pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments. En attendant les résultats, l’ANSM conseille donc de prendre son mal en patience, et ce d’autant que les rhumes guérissent généralement d’eux-même au bout de 7 à 10 jours.
Pour se décongestionner sans danger, le mieux reste encore de s’hydrater et d’avoir recours au sérum physiologique et aux sprays d’eau thermale ou d’eau de mer qui sont, eux, sans danger.
Rhume : « L’utilisation des vasoconstricteurs expose à des risques », avertit l’ANSM
Un vasoconstricteur est un médicament vendu en pharmacie pour les rhumes. Il sert à déboucher le nez. L’ANSM tient à rappeler que leur usage n’est pas anodin. En effet, ils exposent à des risques d’effets indésirables rares mais graves comme des AVC ou des infarctus du myocarde.
Quelles sont les précautions d’emploi de ces médicaments ? Et quels sont les signes qui doivent alerter de la survenue d’un effet indésirable potentiellement grave ?
Avec l’arrivée de l’hiver, les rhumes sont de retour ! Sensation de nez bouché, maux de tête, fatigue… Dans ces cas-là, beaucoup ont l’habitude d’aller chercher un vasoconstricteur chez leur pharmacien pour soulager les symptômes du rhume. Il est important de bien respecter la posologie et de ne pas dépasser les 5 jours de traitement. Ils ne doivent pas être utilisés chez l’enfant de moins de 15 ans.
Les spécialités vendues en pharmacie associent souvent la pseudoéphédrine au paracétamol ou à l’ibuprophène et à un antihistaminique comme la cetirizine. Si vous prenez d’autres médicaments, veillez à ne pas associer deux médicaments contenant la même substance comme le paracétamol ou l’ibuprofène.
La pseudoéphédrine est un médicament contre-indiqué chez la femme enceinte et durant l’allaitement.
Ces médicaments vendus sans ordonnance n’en demeurent pas moins des substances actives pouvant donner lieu à des effets indésirables rares mais graves, rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Après avoir pris de la pseudoéphédrine, quels sont les signes qui doivent alerter et amener à consulter ?
Les risques liés aux vasoconstricteurs
La molécule vasoconstrictrice la plus courante est la pseudoéphédrine. Elle agit en rétrécissant le volume des vaisseaux sanguins. Des effets indésirables peuvent survenir quelles que soient la dose et la durée de traitement. Après avoir pris de la pseudoéphédrine, consultez un médecin si l’un de ces symptômes survient :
- AVC : déformation d’un côté de la bouche, faiblesse d’un seul coté du corps, troubles de la parole ou de l’équilibre, baisse de la vision, maux de tête intenses ;
- infarctus du myocarde : douleur thoracique importante, pâleur, malaise, sueurs, essoufflement, nausée ;
- convulsions ;
- troubles cutanés : rougeur de la peau généralisée, fièvre, et pustules.
Le pharmacien qui vous délivrera de la pseudoéphédrine vous donnera sans doute en même temps un document d’information sur ses potentiels effets indésirables.
Que faire en cas de rhume ?
En premier lieu, il faut savoir qu’un rhume guérit spontanément en 7 à 10 jours. La pseudoéphédrine peut soulager les symptômes mais n’a pas de visée curative. Certains gestes peuvent permettre d’améliorer le confort :
- humidifier l’intérieur du nez avec des sprays de sérum physiologique, d’eau thermale ou d’eau de mer ;
- s’hydrater suffisamment avec de l’eau, des tisanes… ;
- surélever le haut du corps pour mieux dormir ;
- ne pas trop chauffer les pièces (18-20 °C) ;
- aérer tous les jours les pièces ;
- ne pas s’exposer à la fumée de cigarette.
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