Ne pas attendre chaque 14 novembre, date de la célébration de la Journée mondiale du diabète, pour en parler. C’est l’invite pressante que l’Association des diabétiques de la région de Ziguinchor a lancée, hier, à l’endroit des médias à qui elle demande de s’approprier, au quotidien, la lutte contre ce fléau, pour la préservation de l’avenir.
À l’instar de la communauté internationale, la région de Ziguinchor a célébré, hier, la Journée mondiale du diabète instaurée en 1991, ‘’symbole d’une mobilisation collective qui vise, entre autres, à faire connaitre la maladie, sa prise en charge et les moyens de la prévenir’’.
Dans la région sud du pays où l’on note une forte expansion du fléau, les patients sont accueillis au centre hospitalier régional qui est la structure de référence à côté de l’hôpital de la Paix.
Consultations gratuites et sensibilisation ont rythmé la manifestation à l’occasion de laquelle Babacar Wade, le président de l’Association des diabétiques de la région de Ziguinchor, a soutenu que la lutte contre ce fléau passe par la communication, l’information et la sensibilisation pour préserver l’avenir.
‘’Aujourd’hui, l’éducation est essentielle dans ce combat pour la préservation de l’avenir.
Et les médias ont une mission extrêmement importante dans cette lutte. Il ne faut pas attendre seulement le 14 novembre, date la célébration de la Journée mondiale du diabète et l’appel du directeur de l’hôpital régional pour en parler’’, a-t-il lancé à l’endroit des médias.
Pour lui, il faut que les journalistes réservent des plages de communication sur le diabète, parce qu’il constitue un fléau qui déstabilise les familles, tue tous les jours et fait subir aux patients des amputations massives et douloureuses.
‘’Moi, je vous demande à très souvent inviter les spécialistes pour parler de ce fléau qui fait des ravages dans la région et dans le pays. N’attendez pas que le directeur de l’hôpital régional vous appelle pour la tenue d’une rencontre liée à la lutte contre cette maladie qui n’épargne aucune couche de la société.
Je vous invite à accompagner les responsables de santé et les acteurs de tous bords à porter l’information partout’’, a-t-il sollicité non sans souligner que les médias doivent se saisir pleinement de cette lutte.
Pas encore de données fiables au niveau de la région
Ces propos ont été tenus au centre hospitalier régional de Ziguinchor en présence du commandant Youssouf Tine, médecin-chef de région qui a relevé la non-disponibilité de données fiables relativement à la maladie qui ‘’constitue véritablement un problème de santé publique’’.
‘’Au niveau de la région de Ziguinchor, nous avons constaté à travers les consultations une augmentation progressive du nombre de personnes diabétiques qui sont diagnostiquées tous les ans. Il y a des enquêtes qui ont été menées en 2023.
Nous sommes en attente des résultats pour voir de manière très nette la réalité et les disparités au niveau de la région’’, a-t-il renseigné.
Évoquant la prise en charge des patients, le médecin-chef de Ziguinchor a regretté son cout très élevé, notamment pour les malades qui ne bénéficient pas de la Couverture maladie universelle.
Il a salué la réforme au sein de l’Agence nationale de la Couverture maladie universelle avec la mise en place des unions départementales des mutuelles de santé. Toutes choses, dit-il, qui rendent les mutuelles plus fortes et à même de soutenir les populations dans leur prise en charge.
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