L’Association des diabétiques de Saint-Louis s’est jointe aux autres malades du pays pour célébrer la Journée mondiale du diabète. Une pathologie dont la hausse des cas dans la région Nord inquiète les malades et les professionnels de la santé.
Face à la fulgurante propension du diabète, l’Association régionale des diabétiques multiplie les séances de sensibilisation et d’information auprès des populations.
Dire que le diabète fait des ravages dans la région de Saint-Louis est un secret de polichinelle.
La prévalence régionale de la maladie est de 16 %, soit le taux le plus élevé du Sénégal. Un taux qui est largement au-dessus de la moyenne nationale estimée à près de 3,4 %. Pour le président de l’Association régionale des diabétiques, rien que ce taux très élevé plaide sérieusement pour l’érection d’un centre régional à Saint-Louis.
“Depuis plus de huit ans, nous réclamons la construction d’un centre régional pour la prise en charge des malades diabétiques. Malheureusement, chaque année, on nous sert des promesses qu’on ne respecte jamais.
Pourtant, les malades de Saint-Louis le méritent amplement, vu l’ampleur et les dégâts de la maladie dans la zone Nord.
On ne comprend pas comment la région de Saint-Louis peut détenir le taux le plus élevé du diabète au Sénégal et ne parvient toujours pas à disposer d’un centre, malgré nos multiples demandes.
Au moment où des centres sont érigés dans des régions moins touchées que le Nord avec souvent des taux en dessous de la moyenne nationale. Nous sommes désolés de le dire, cette situation est incompréhensible et ne se justifie nullement“, a dénoncé Mamadou alias Doudou Diop.
Ce qui traumatise le plus les diabétiques de la région de Saint-Louis, rappelle-t-il, ce sont les complications subies par ces derniers.
“Malheureusement, nous enregistrons souvent des amputations. Ce qui allonge et rallonge la longue liste des personnes handicapées. Dans ce lot de complications, on constate également des diabétiques qui sont victimes d’insuffisances rénales, d’hypertensions artérielles, de cécité, de trouble mental, entre autres.
C’est pourquoi nous exigeons la construction d’un centre pour une meilleure prise en charge des diabétiques de Saint-Louis”, a martelé M. Diop.
Profitant des festivités de la Journée mondiale du diabète, le président régional des diabétiques de Saint-Louis a invité les populations du Nord à changer certaines habitudes pour se prévenir du diabète.
“Ici, on se plaît à faire le petit boss. Les populations saint-louisiennes sont sédentaires, elles ne pratiquent pas assez d’activités physiques. La malbouffe est une autre préoccupation à Saint-Louis, l’alimentation est très déséquilibrée.
Dans la région Nord, deux sur cinq femmes se dépigmentent, ce qui favorise aussi le diabète“, a signalé Doudou Diop.
Malgré tout, a-t-il poursuivi, de nombreuses campagnes de sensibilisation et d’informations sont toujours organisées par l’Association des diabétiques de Saint-Louis pour faire ralentir la marche de la maladie et pour éviter les complications. “Le diabète est une maladie très sournoise.
Elle doit être traitée par des professionnels de la santé. Parce que s’il est mal soigné, on peut se retrouver rapidement avec des complications.
Raison pour laquelle l’association invite toujours les maladies à ne pas se tourner vers les charlatans afin d’éviter d’aggraver leur maladie“, a déclaré le président régional des diabétiques de Saint-Louis.
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