Le coordonnateur de l’Ong Action solidaire internationale reconnait que l’Etat a fait des efforts pour développer les énergies renouvelables à travers la construction de centrales solaires. Mais, estime Mamadou Barry, beaucoup reste à faire. Pour lui, le gouvernement doit aller plus loin afin d’éviter que «les énergies renouvelables subissent le diktat du pétrole et du gaz dont les premiers barils sont annoncés en 2023, avec une capacité de 100 000 barils de pétrole par jour».
«L’Etat a consenti beaucoup d’efforts dans le développement d’énergies renouvelables. Des efforts qui sont salués à l’international. Le Sénégal est même cité comme référence quand on parle de promotion des énergies renouvelables. Il est important de sonner l’alerte pour demander à l’Etat, aux décideurs, de maintenir la cadence, de renforcer cette dynamique, de renforcer ces énergies renouvelables», a fait savoir Mamadou Barry hier lors d’un atelier d’échange et de partage avec des députés sur le secteur des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Dans ce sillage, le coordonnateur de l’Ong Action solidaire internationale prône la mise en place d’un fonds de financement du développement des énergies renouvelables en s’appuyant sur le pétrole et le gaz. «Le pétrole et le gaz doivent servir à financer les énergies renouvelables. Nous, en tant qu’organisation de la Société civile, avons estimé que le Sénégal doit maintenir ce cap de développement des énergies renouvelables et qu’il est fondamental, dans un contexte de découverte de gaz et de pétrole, qu’il y ait des mécanismes de financement de ces ressources. L’Etat doit aller vers la mise en place d’un fonds de financement des énergies renouvelables et ce fonds doit provenir du pétrole et du gaz, c’est-à-dire l’argent qui sera récolté du pétrole et du gaz», plaide M. Barry, qui compte sur les parlementaires pour défendre cette idée.
Car selon le coordonnateur de l’Ong Action solidaire internationale, dans un contexte de changements climatiques, les énergies renouvelables constituent une réponse à cette préoccupation.
De leur côté, les députés ont qualifié de «noble» l’initiative prise par l’Ong Action solidaire internationale au sujet du développement des énergies renouvelables. Demba Keïta, membre du Réseau des parlementaires pour l’environnement au Sénégal (Repes), indique : «La question est importante qu’aujourd’hui, l’Assemblée nationale, à travers en tout cas les commissions ou réseaux thématiques, continue d’accompagner cette dynamique au niveau du pays pour que les ressources naturelles servent aux populations. Surtout que depuis 2016, on nous dit que ces ressources naturelles appartiennent au Peuple.» Et pour mieux encadrer ces ressources, le député appelle à un partenariat entre le ministère en charge du Pétrole et des énergies qui accompagne ces initiatives et les organisations de la Société civile.
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