Dr Abdourahmane Diouf, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 pour le parti Awalé a analysé la situation actuelle du pays marquée par les parrainages et la tournée économique du président de la République, Macky Sall. À l’émission Jury du dimanche ( Jdd) dont il était l’invité ce 26 novembre, il a soutenu que « malgré ces démonstrations de force ont dont on parle avec des déclarations dithyrambiques, aucun candidat ne peut remporter cette élection au premier tour ».
« Je précise au passage qu’au-delà de ces démonstrations de force dont on parle avec des déclarations dithyrambiques, il n’y a pas la possibilité de passer au premier tour, il n’y a aucun candidat à l’heure actuelle qui peut passer au premier tour à cette élection présidentielle. C’est ma conviction et c’est ce que le terrain démontre », a-t-il déclaré.
Avant d’expliquer sur quoi il se base . «Je base sur la réalité du terrain, je me base sur les rapports de force. Je précise qu’à notre avis, l’élection présidentielle à venir n’est pas une élection d’argent. C’est une élection de discours, c’est une élection de programme, c’est une élection de parcours.
Je pense que nous remplissons toutes ces conditions. Et les choses vont se clarifier au lendemain de la sélection par le Conseil constitutionnel des candidats qui seront définitivement à l’heure actuelle », a-t-il soutenu.
Dr Abdourahmane Diouf de poursuivre : « Il y’a un élément inédit, c’est qu’ils ne sont pas dans le cadre d’une élection présidentielle où il y a un président sortant qui défend un bilan.
« Le président sortant a toujours une prime. C’est d’habitude facilement 30-35%. Mais le président sortant, il a un candidat qui se défend. Il peut défendre son bilan. Mais le président sortant, Macky Sall, n’est pas Amadou Ba. Et Amadou Ba n’est pas le président Macky Sall.
C’est vous qui nous rappelez tout le temps que l’élection présidentielle, c’est la rencontre entre un homme et son peuple.
Je ne suis pas sûr qu’un candidat de substitution présente les mêmes garanties qu’un candidat originel. Chacun y viendra avec son parcours, avec son discours, avec son programme, avec son charisme, avec sa façon de s’adresser aux Sénégalais. Et c’est là où on verra les avantages comparatifs ».
Pour lui, « Si Amadou Ba veut faire campagne sur la continuité, il se donne lui-même les moyens d’être battu très facilement ».
Pis, « la continuité va le tirer vers le bas. Et il est en train d’ailleurs de s’en rendre compte. Vous allez voir très rapidement que l’enthousiasme médiatique créé par le choix d’Amadou Ba à l’époque est en train même de s’estomper.
Parce que la réalité du terrain doit montrer au candidat Amadou Ba qu’il doit aller à la rencontre des Sénégalais et leur dire ce qu’il a envie de faire pour le Sénégal. Est-ce que vous, journalistes politiques, vous avez déjà entendu Amadou Ba nous dire « Moi, Amadou Ba, je veux être président de la République du Sénégal » ? Je n’ai pas encore entendu. « Moi, Abdourahmane Diouf, je veux être président de la République du Sénégal » « Moi, Abdourahmane Diouf, j’ai écrit un petit ouvrage où je fais ma déclaration de candidature »
« Moi, Abdourahmane Diouf, je prépare un programme »… « Je suis allé sur le terrain avec mes équipes, j’ai cherché le parrainage ».
« Donc je suis suffisamment motivé pour dire aux Sénégalais, observez-moi, écoutez-moi, regardez-moi », a-t-il concu.
pressafrik