Les biologistes sont les hommes de l’ombre, mais ils jouent un rôle important dans la prise en charge des malades. Profitant du premier Congrès international des biologistes à Dakar, Pr Daouda Ndiaye de louer leur professionnalisme. Représentant de la ministre de la Santé, Amadou Moctar Dièye, directeur des Laboratoires, a tressé des lauriers aux biologistes.
C’est un diagnostic qui montre les efforts fournis : Pr Daouda Ndiaye estime que «le Sénégal, en matière de diagnostic, particulièrement du palu, est l’un des meilleurs pays en Afrique où la qualité, elle, est garantie». «Ce qui fait que vous avez les résultats au niveau de la lutte contre le palu», se félicite Pr Daouda Ndiaye, directeur du Centre international de recherche, de la formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) logé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Il intervenait hier, lors du Congrès international de la biologie de deux jours organisé par l’Union des techniciens biologistes du Sénégal (Utbs), en collaboration avec la Direction des laboratoires du Sénégal (Dls).
«Si on a félicité le Sénégal par rapport au Covid-19 au niveau de la prise en charge, ces biologistes, en tout cas les laboratoires, ont joué un rôle crucial de premier plan et qui a valu au Sénégal cette reconnaissance, par rapport au traitement, au taux de guérison ; parce qu’il y a des biologistes, des laboratoires qui sont là, qui ont été au premier plan», ajoute le parrain de ce premier Congrès international de la biologie à Dakar, avec la participation de professionnels venus du Maroc, de la Mauritanie et du Mali.
Par contre, il y a toujours un problème d’équité dans l’installation des laboratoires. Par rapport aux structures qui sont dans les villes, celles qui sont dans les périphéries sont moins bien fournies.
L’objectif est de palier ce manquement à travers une volonté affichée par la ministre de la Santé «de développer encore un peu plus le système des laboratoires, avec comme vision l’érection de laboratoires d’excellence dans chaque capitale régionale afin que personne ne quitte une région pour aller dans une autre en vue de faire des analyses médicales», note Pr Amadou Moctar Dièye, directeur des Laboratoires au ministère de la Santé.
«Sans le laboratoire, le médecin est aveugle», insiste Pr Dièye. Il poursuit : «C’est grâce aux laboratoires que la plupart des maladies sont diagnostiquées, que le suivi de l’efficacité des traitements est fait et également que la guérison est certifiée. A cela, s’ajoute la détection des maladies à forte potentialité d’épidémie qui est essentielle dans le cadre de la veille sanitaire et de la riposte face aux épidémies.»
Et sa conclusion : «Sans laboratoire, point d’hôpital, point de centre de santé, parce que le laboratoire est au début, au milieu et à la fin de toute prise en charge.»
Ce Congrès international des biologistes, ouvert hier, se poursuit aujourd’hui. Evidemment, des recommandations pour davantage booster le secteur sortiront de cette rencontre et seront transmises aux autorités sanitaires.
lequotidien