Il y a quelques jours l’avocat Juan Branco reprochait à l’Élysée de « laisser faire » l’arrestation à Dakar de Coline Fay, une citoyenne française de 26 ans.
Une réponse qui n’a pas tardé du coté du Quai d’Orsey. Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à Dakar et à Paris, disent « suivre avec attention la situation de Mme Coline FAY, en lien avec sa famille », avant d’annoncer « une protection de sociale ».
« …Comme tous les ressortissants français arrêtés à l’étranger qui en font la demande, elle bénéficie de la protection consulaire. A ce titre, une visite consulaire lui a été rendue récemment, afin de s’assurer de ses conditions de détention, de son état de santé et du respect de ses droits à la défense », a indiqué le Quai d’Orsey.
La Française Coline Fay, présente au Sénégal depuis un an est originaire de la ville d’Echirolles.
Elle a été interpellée le 17 novembre dernier devant la Cour suprême. Ce en même temps que les nommés El Hadji Barro, Malang Mané, Ibrahima Manga, Ousmane Tamba et Benoit Sambou. Le parquet a demandé, contre tous, l’ouverture d’une information judiciaire pour « actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, mais aussi complot contre l’autorité de l’Etat. »
Le dossier confié au juge du Deuxième cabinet, ils ont été placés sous mandat de dépôt.
Pour Coline Fay, en plus des incriminations de base, le parquet a visé le délit de « séjour irrégulier » au Sénégal. Coline Fay animait un groupe au nom de la Jeunesse patriotiques du Sénégal (Jps) avec quelques 500 membres.
Les enquêteurs lui reprochent des messages partagés dans ce groupe, notamment de demander aux membres de descendre sur le terrain le jour du 17 novembre et des prises photographiques faites devant la Cour suprême.
Face aux policiers, elle a indiqué que, même si elle n’est pas sénégalaise, elle « soutient et assume son soutien à Ousmane Sonko. »
pressafrik