L’inspecteur régional des eaux et forêts (IREF) de Kaolack (centre), le lieutenant-colonel Dame Diop, a invité, mercredi, les collectivités territoriales à s’impliquer davantage dans la lutte contre les feux de brousse, en impliquant les populations locales.
« La gestion de l’environnement est une compétence transférée aux collectivités territoriales qui doivent jouer leur partition dans la lutte contre les feux de brousse. L’implication des populations est un impératif, mais l’accompagnement des collectivités territoriales est un devoir », a-t-il déclaré.
Il intervenait lors d’un comité régional de développement (CRD) présidé par le gouverneur Ousmane Kane sur la lutte contre les feux de brousse dans la région de Kaolack, en présence de son adjointe en charge des affaires administratives et des préfets des départements de Guinguinéo, Nioro du Rip et Kaolack.
Les services des eaux et forêts « ne sont là que pour […] », et ils « doivent le comprendre ainsi et jouer leur partition dans les campagnes de lutte contre les feux de brousse », dont la conduite « demande des moyens », alors que « l’Etat a déjà consenti beaucoup d’efforts, parce que rien que pour cette année, nous avons reçu trois véhicules et six motos que nous avons distribués au niveau des différents secteurs des eaux et forêts de la région », a souligné le lieutenant-colonel Diop.
En plus de cette dotation, l’inspection régionale des eaux et forêts de Kaolack a acquis un autre véhicule et trois motos pour le département de Guinguinéo, dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’Agence belge de développement (ENABEL), relativement à la mise en œuvre du projet « Climat Sahel », a-t-il signalé.
Il a profité de ce CRD pour faire le bilan de la lutte contre les feux de brousse pour la période 2022-2023 et présenter aux acteurs le plan d’action pour l’exercice 2023-2024.
« Le nœud de la guerre dans la lutte contre les feux de brousse demeure le fonctionnement. Et avec les recommandations prises durant ce CRD, avec la décision des autorités territoriales de nous accompagner, nous osons espérer que les moyens de fonctionnement pourront suivre pour que la campagne soit une réussite totale », a-t-il dit.
Pour lutter contre les feux de brousse avec efficacité, l’inspecteur régional des eaux et forêts de Kaolack a dit avoir adopté « une approche participative qui implique totalement les populations locales » qui, selon lui, « doivent être au cœur » des stratégies de lutte « pour écourter les délais d’interventions des unités » des eaux et forêts.
« C’est à ce titre qu’on a créé, au niveau de chaque village, un comité villageois de lutte contre les feux de brousse », en vue « d’alerter mais aussi d’être nos relais dans le cadre de la sensibilisation », a expliqué le lieutenant-colonel Diop.
Et en cas de feux déclarés, explique-t-il, ces comités sont « les premiers à être sur le terrain avec des équipements rudimentaires, pour commencer à éteindre le feu, en attendant que nos unités arrivent des départements ».
aps