Les plats sénégalais ont une teneur journalière en sel 2 à 6 fois plus élevée que la norme recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a révélé vendredi la nutritionniste, le docteur Gràce Ezan.
’’Les plats sénégalais ont une teneur en sel de 8,81 à 32,34 g par jour alors que la norme recommandée par l’OMS est de 5 g par jour’’, a déclaré Mme Ezan.
Elle s’exprimait au cours d’un atelier régional de restitution des résultats du Forum national ’’perspectives alimentaires, horizon 2035’’ à l’initiative du Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SECNSA).
Le Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Jean Pierre Senghor, a pris part à la rencontre présidée par l’adjoint au gouverneur de Fatick, chargé du développement, Abdou Diop. Plusieurs chefs de services y ont pris part.
Présentant la situation de l’alimentation au Sénégal, elle a précisé que cette étude sur la teneur en sel des plats sénégalais a été faite en 2021 dans les régions de Dakar et Thiès par le Laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
’’Le sel, a-t-elle souligné, fait partie des facteurs de risque liés à l’hypertension mais également à d’autres maladies chroniques’’.
L’Etat ’’est obligé’’ de subventionner la prise en charge de ces maladies chroniques ’’à coup de milliards de francs CFA pour accompagner les malades’’, a-t-elle ajouté.
Docteur Ezan a relevé que selon une enquête faite en 2015 sur les maladies non-transmissibles par le laboratoire de recherche et de nutrition de l’UCAD, 42% des décès au Sénégal sont causés par l’alimentation et par des maladies non transmissibles.
’’Il y a une incidence d’obésité au niveau national de 6,4% chez les adultes et un surpoids qui atteint un taux de 15,8%’’, a-t-elle indiqué.
Le Diabète, en 2015, était à 3,4% chez les adultes et de manière globale, chez les adultes sénégalais, il y a 29,8% hypertendus, selon cette étude sur les maladies non transmissibles.
Les causes de ce changement peuvent s’expliquer par la forte dépendance des populations aux produits transformés et importés, la sédentarité, à en croire la nutritionniste.
Selon elle, ’’les ruraux aussi s’alignent sur les modes de consommation des urbains’’.
APS
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