A 26 ans, Aïssatou Mané a tout fait et tout accompli dans l’échiquier du handball sénégalais. Championne du Sénégal et vainqueure de la Coupe du Sénégal à plusieurs reprises, cette arrière droite de Diisso est pourtant loin de sa ville natale.
Née à Mbour où elle a fait ses premiers pas dans la discipline qui la passionne tant, celle qui est surnommée “Nianthio’’ a désormais un seul rêve : avoir une expérience à l’étranger et monnayer son talent.
Dans la vie de chaque jour, qui est Aïssatou Mané ?
Je m’appelle Aïssatou Mané. Je suis de la ville de Mbour, là où je suis née et j’ai aussi grandi là-bas. Je suis une jeune fille sénégalaise passionnée de handball et qui vit une vie simple comme tout le monde.
« J’aime beaucoup le handball d’un amour inestimable. Je ne pensais pas en arriver jusque-là dans ma carrière. Mon nom est arrivé à un niveau qui dépasse ma personne »
Raconte comment a débuté ton histoire avec le handball ?
Mon histoire avec le handball a commencé naturellement. J’ai embrassé le handball alors que je rentrais de l’école. Un jour, je descendais de l’école et j’ai vu des gens jouer à ça au terrain et j’ai été séduite. Le coach m’a demandé si j’étais intéressée et j’ai dit oui.
C’était avec le club El hadji Badiane de Mbour.
C’est comme ça que j’ai commencé à m’entrainer avec l’équipe du coach Aliou Saliou. D’ailleurs, je lui rends un vibrant hommage car c’est lui qui m’a formée. J’y ai évolué pendant des années avant de rejoindre l’autre club à l’époque, le Stade de Mbour. C’est au Stade de Mbour que j’ai accédé à la catégorie séniore.
Pourquoi le handball, si on sait que ce n’est pas le sport le plus populaire au Sénégal ?
J’aime beaucoup le handball d’un amour inestimable. Je ne pensais pas en arriver jusque-là dans ma carrière. Mon nom est arrivé à un niveau qui dépasse ma personne. J’ai trouvé dans ce sport des gens qui ont peut-être plus de vécu que moi. Mais je dirais que c’est la volonté de Dieu que je sois aussi célèbre. Je rends grâce à Dieu pour cette passion du handball et le peu de talent que j’y ai.
Quel est ton palmarès jusque-là ?
Au Stade de Mbour, j’ai eu à disputer deux finales contre Saltigué : une en championnat et l’autre en Coupe du Sénégal. Nous avons remporté le championnat et avons perdu la Coupe, c’était en 2014. En 2015 j’ai quitté le Stade et j’ai rejoint Diisso.
Avec Diisso, j’ai été championne du Sénégal en 2016. Après le Diisso je suis allée jouer au Saltigué, équipe avec laquelle j’ai remporté le championnat et la Coupe du Sénégal durant les trois ans que j’y ai passé. Après cela, je suis revenu à Diisso pendant la pandémie. Depuis lors, j’ai remporté des titres de championnats et de Coupe du Sénégal.
« J’avoue que mon plus grand souhait est de sortir du pays. C’est mon rêve le plus grand avec le handball car je n’ai plus rien à prouver ici. J’ai remporté tous les titres possibles au Sénégal »
As-tu une autre activité à part le handball ?
Pour le moment je ne fais que le handball. Je suis totalement concentrée sur ma saison avec Diisso.
Quel est ton objectif en tant que handballeuse ?
J’avoue que mon plus grand souhait est de sortir du pays. C’est mon rêve le plus grand avec le handball car je n’ai plus rien à prouver ici. J’ai remporté tous les titres possibles au Sénégal.
As-tu déjà été sélectionnée en équipe nationale ? Si oui, qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?
Au fait, j’ai fait toutes les catégories de la sélection nationale. J’ai commencé avec la petite catégorie en 2012. J’ai pris part à des compétitions avec la sélection en 2013 à Djibouti et au Congo.
En 2014, j’ai été avec la sélection au Mali et c’est lors de cette même année que j’ai intégré l’équipe A,
lors d’un tournoi de stage en France avant de prendre part à la CAN en Algérie. En 2016, j’ai pris part au Mondial Junior où nous avons fini à la 4e place. Après nous avons été en Turquie avec la sélection A locale.
Ben par la suite, j’ai intégré l’équipe A lors de la CAN organisée ici mais par la suite j’ai été retirée du groupe définitif. Mais j’y ai pris une très bonne expérience.
Peux-ton dire qu’une handballeuse de Diisso gagne décemment sa vie ?
J’aime Diisso et c’est mon équipe de cœur ! Si je dois être sincère, je dirais que les équipes sont nombreuses mais qu’elles ne sont pas pareilles.
Le président que nous avons, Demba Baldé, n’a pas son pareil dans cette discipline, je le dis sincèrement. Il ne ménage aucun effort pour Diisso et est toujours prêt à se sacrifier pour son équipe.
D’ailleurs, c’est pour cela que l’équipe se tue à obtenir des résultats. Je ne dis pas que je ne quitterai jamais Diisso, mais juste pour dire que je me sens à l’aise ici à Diisso.
Ton message ou ton mot de la fin ?
Tout ce que je suis devenue aujourd’hui, je le dois à Mbour, à mes coachs notamment Aliou Sow, et les regrettés Khadim, Pape Macoura. Le président de Saltigué qui a aussi beaucoup fait pour moi.
wiwsport