Un projet de transition énergétique et d’autonomisation économique des femmes pour la Guinée et le Sénégal vient d’être lancé. Financé à hauteur d’1 million de dollars canadiens, soit environ 485,39 millions de francs Cfa, ledit projet sera mis en œuvre par l’Ipar (Initiative prospective agricole et rurale) et le Centre canadien d’étude et de coopération internationale (Ceci) dans la zone des Niayes (Sénégal) et dans le Boké (Guinée).
«C’est un projet de recherche-action sur l’autonomisation des femmes dans la chaîne de valeur horticole pour une transition énergétique. Nous allons chercher des mécanismes qui peuvent permettre une meilleure utilisation du solaire dans la chaîne de valeur horticole, notamment pour l’irrigation, mais également pour l’ensemble de la chaîne de valeur, que ce soit la transformation et la conservation, voire au-delà des technologies, quels sont les mécanismes de financement qui peuvent être utilisés pour permettre l’accès à ces technologies et travailler avec notre partenaire, le Ceci, à renforcer la capacité des acteurs, des femmes en particulier, dans l’utilisation de ces technologies…», a indiqué Dr Laure Tall. Pour la directrice de Recherche à l’Ipar, le rôle des femmes dans le développement économique de nos pays en Afrique de l’Ouest n’est plus à démontrer. D’où l’intérêt de le renforcer davantage.
Abondant dans le même sens, Dr Marème Cissé, sociologue et coordonnatrice de ce projet, est d’avis que «l’accès à l’énergie est un facteur important et participe à l’autonomisation économique des femmes, en réduisant d’une manière générale, les inégalités de genre». Mieux, ajoute Bamba Ndiaye, Secrétaire général du ministère de la Femme et de la famille, l’autonomisation économique de la femme est un moyen efficace de lutte contre les inégalités de genre.
Suffisant pour que Teliko Diallo, le chargé des programmes au Ceci en Guinée, se réjouisse de cette initiative qui, selon lui, permet à son pays de bénéficier de l’expérience du Sénégal en matière de production d‘énergie solaire. «Les deux pays sont à des niveaux différents de ces initiatives de recherche en matière de d’énergie renouvelable», avoue-t-il, tout montrant que c’est un partenariat gagnant-gagnant.
«Le Sénégal a des expériences, notamment en matière de recherche. Le Ceci n’a pas mal d’expériences en matière de gouvernance et de travail avec les collectivités. Les deux mis en place, pourraient nous permettre de sortir des résultats excellents aussi bien en matière de recherche qu’en matière de mise en échelle par rapport au résultat qui pourrait sortir», relève-t-il, en espérant que les expériences acquises dans cette recherche permettraient à la Guinée de passer l’étape de l’initiation de l’énergie solaire.
Le Secrétaire général du ministère de la Femme et de la famille appelle ainsi les universitaires à ne pas faire de ce projet un projet de recherche pour les universités, mais un pour le développement des populations.
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