Le Comité d’organisation des IVèmes Jeux olympiques de la jeunesse (COJOJ), de concert avec l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), a organisé, hier, mercredi 27 décembre 2023, à l’hôtel Fleur de Lys des Almadies, un séminaire de partage sur les JOJ Dakar 2026.
Une journée riche à enseignements qui a démarré par une cérémonie d’ouverture. Une opportunité pour Abdoulaye Thiam, président de l’ANPS et de AIPS Afrique, de revenir sur le contexte de l’organisation de ces joutes.
Pour lui, le 8 août 2018, lors de la 133e session du Comité international olympique (CIO), restera à jamais gravé dans l’histoire du sport avec la désignation de Dakar pour accueillir les JOJ. À Buenos Aires, en Argentine, le pays de la Teranga venait d’être la 4e nation à pouvoir abriter ces épreuves, au détriment de la Tunisie, du Botswana et du Nigéria.
«Pierre Corneille ne disait-il pas qu’«aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années».
Le Sénégal est certes un petit pays de par sa superficie (196.722 km2, 35ème sur 54), mais regorge en son sein, des hommes et des femmes de valeur qui ne cessent d’inscrire ces 7 lettres sur le marbre de la postérité. A l’image de Amadou Barry, des juges Kéba Mbaye, Youssoupha Ndiaye et des présidents Lamine Diack, Abdoulaye Sèye «Moreau» et Mamadou Diagna Ndiaye, devenus, tous, «immortels» parce qu’ayant siégé au sein du CIO.
Toutefois, c’est à ce dernier, Diagna, comme l’appellent affectueusement ses proches, qu’il reviendra l’honneur de réussir un tel challenge : avoir le courage de présenter la candidature du Sénégal, en mettant l’accent sur trois villes (Dakar, Diamniadio et Saly) tout en arrimant sa motivation sur le Plan Sénégal Emergent dans sa conquête de l’Olympe », a-t-il dit.
«C’est à Diagna Ndiaye que nous devons ce défi mondial»
Pour le Coordonnateur de Sud Quotidien, c’est fort de ce consensus de partage que le président du CNOSS, Mamadou Diagna Ndiaye, a réuni la presse sportive pour les briefer sur les efforts consentis et de l’enjeu des JOJ. Il espère tout de même qu’une telle rencontre pourra se tenir périodiquement pour tenir informée l’opinion nationale et internationale.
Une doléance qui a été prise en compte.
En réponse, Ibrahima Wade, coordonnateur du COJOJ, a assuré de la tenue d’un «Média Tour africain». Mieux, il y aura une session du genre tous les six mois pour dire où ils en sont. Chaque trimestre, il y a aura des visites de chantier sur le terrain.
Le non moins vice-président du CNOSS a salué, lui aussi, l’œuvre du président Mamadou Diagna Ndiaye.
«C’est à lui que nous devons ce défi mondial, une première en Afrique. Je voudrais lui rendre une fière chandelle, lui témoigner notre reconnaissance. Je remercie l’équipe, au quotidien, qui n’a pas baissé les bras depuis la désignation du Sénégal.
Notre rencontre est possible parce que votre président, Abdoulaye Thiam, au-delà des simples couvertures, veut que nous ayons un moment de partage, d’informations…
Personne, dans cette salle, connait c’est quoi l’olympisme, les JO… Nous sommes dans un processus d’apprentissage. C’est pourquoi, nous nous formons régulièrement», a-t-il signifié, convaincu que ce n’est pas de la responsabilité de Diagna Ndiaye de faire les Jeux, mais de la responsabilité collective de tous les Sénégalais voire les Africains.
À leur suite, à l’image des experts de l’Ageroute, en charge des travaux de construction/réhabilitation des infrastructures sportives dont le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique nationale, des parties prenantes à l’organisation ont fait le point sur le travail. Cécile Faye, secrétaire générale adjointe du CNOSS et directrice de la planification de la coordination au COJOJ, a ouvert le bal en abordant le thème de l’olympisme et de la philosophie de l’olympisme.
Elle a sensibilisé les journalistes sportifs qui sont appelés à parler le même langage, expliquer aux Sénégalais ce vers quoi nous allons, avec les termes appropriés. Elle a ensuite tracé l’histoire des Jeux, des Jeux de l’antiquité, il y a 3000 ans, à Olympie, en Grèce, aux Jeux olympiques modernes que nous devons à Pierre de Coubertin depuis 1894.
35 sports, 4676 athlètes, 14 jours de compétition
Sa présentation est suivie de deux vidéos traitant des valeurs de l’olympisme et du processus ayant abouti à la désignation du Sénégal. Ibrahima Wade est revenu à la charge pour expliquer le principe de la co-construction. Dès leur retour de Buenos Aires, en novembre 2018, les membres du COJOJ ont travaillé avec des équipes d’experts (111), avec des groupes de travail dirigés, entre autres, par le Pr Abdoulaye Sakho, Dr Abdallah Wade, Dr Mame Diarra Beye, et des équipes de la Police et de la Gendarmerie.
Il estime que «Dakar» était prêt à livrer les Jeux en 2022 mais la pandémie de Covid-19 a fait repousser l’échéance en 2026, de commun accord entre le gouvernement, la mairie de Dakar et le CIO. Le COJOJ étant crée sur la base de ces trois membres fondateurs. Les communes de Saly et Diamniadio sont membres associés du Comité d’organisation. Un avenant au contrat a été signé après le report, a-t-il précisé.
La visite-surprise de Diagna Ndiaye
À son tour, Balla Dièye, directeur des sports pour les COJOJ, a rappelé que Dakar 2026 bat le record en termes de sports (35). 4676 athlètes de 41 disciplines sont attendus, 5000 volontaires pour 14 jours de compétition. Chargé de la conformité de la compétition sportive, de placer l’environnement optimal pour les athlètes, les entraînements, le président de la Fédération sénégalaise de Taekwondo a présenté les différents sites.
À Diamniadio, des compétitions de cyclisme, badminton, taekwondo, tennis de table, futsal, gymnastique rythmique se dérouleront entre le stade Abdoulaye Wade, Dakar Arena, le Centre des Expositions et le centre d’équitation. Autre illustration, Saly Beach Est, Saly Beach Ouest et le Golf de Saly (18 trous) abriteront des tournois de golf, penthalon modern, thriathlon, volleyball, beach wrestling, Canoe, rowing, sailing…
Le département des Sports a mutualisé au maximum, d’après Balla Dièye.
C’est pourquoi, le beach wrestling se fera à Saly et non à l’Arène nationale. Quant à Fanta Dialo, directrice de la Formation et de la mobilisation de la jeunesse, elle a insisté sur les valeurs de l’olympisme et mis en exergue les efforts fournis depuis l’étape de la désignation de Dakar. Son coup de cœur est l’organisation du Festival Dakar en Jeux. Un projet qui a bouclé sa deuxième édition et qui a séduit le CIO de par sa parfaite organisation.
La série de présentations a été clôturée par le speech sur les événements clés de la communication globale des JOJ.
Avant de donner leurs conclusions, les membres du Comité ont annoncé la visite-surprise de Mamadou Diagna Ndiaye. Entouré de Baidy Agne (président de la Fédération de Golf et du CNP, Louis Lamotte et autres, le patron du CNOSS a salué le rôle de la presse sportive, donné un aperçu des décisions du Conseil présidentiel d’hier avant de répondre à quelques questions (voir ailleurs).
Autre annonce, 5 membres de l’ANPS dont 3 femmes reporters vont subir une formation pour devenir « sport reporter ». L’ANPS a enfin signé un protocole d’accord avec le COJOJ.
sudquotidien