La 12ème édition du Partcours se prolonge encore jusqu’au 31 décembre. Pour cette année, l’exposition au centre culturel Maurice Gueye est marquée par l’œuvre des artistes Fatim Soumaré et Oumar Diouf Yafane. Une œuvre intitulée le «Chemin de l’intérieur» ou «YONNU CI BIIR» et qui est une invite à la sauvegarde de l’environnement et à la protection de la nature.
Plus que quelques jours avant la fin de l’exposition qui se déroule depuis le début du mois au centre culturel Maurice Gueye. Une exposition d’art plastique qui s’inscrit dans le cadre de la 12ème édition du Partcours. Un rendez-vous désormais bien placé dans l’agenda culturel sénégalais et qui, pour cette édition a été associé avec le forum sur le bien-être.
Un forum à l’initiative de l’ONG Tostan qui avait pour thème «YOONU CI BIIR», (Le chemin à l’intérieur).
Un thème en phase avec l’actualité sur la protection du cadre de vie et des écosystèmes naturels. C’est dans ce cadre que les artistes Omar Diouf «Yafane» et Fatim Soumaré ont présenté une œuvre qui recolle l’être humain avec son environnement naturel, pour décliner le chemin de l’intérieur qui peine vers le bien-être. «YONNU CI BII» est un espace qui nous invite à plonger dans le monde de l’imagination.
Il ne faut pas le connaître, il faut le rêver.
Dans le voyage créatif évoqué par Fatim Soumaré et Omar Diouf Yafane, les deux artistes nous accompagnent pour une immersion dans leur monde. Un voyage à travers, le chemin qui mène au cœur de la nature et qui rappelle à l’humanité l’importance de l’environnement.
L’œuvre représentée par deux haies en fer sur les lesquelles sont suspendus des rubans multicolores pour symboliser les anciennes palissades en tiges qui encadraient les sentiers dans nos villages avec au loin un grand arbre qui trône en plein milieu de chemin avec des nids d’oiseaux qui pendent, tandis d’autres sont au cœur du trou au milieu du tronc de l’arbre, pendant que d’autres sont disséminés de part et d’autre de la voie.
Les auteurs, des artistes autodidactes nous emmènent, à travers leur environnement à découvrir que les frontières entre l’art et les rites sont souvent subtiles.
Ils nous rappellent la fonction thérapeutique de l’art qui est une pratique ancrée et bien partagée dans nos sociétés. Fatim et Yafane nous tiennent par la main et nous conduisent dans le chemin de l’intérieur, un voyage dont le but est de déboucher sur une sortie vers l’équilibre et le bien-être.
«Le thème de l’exposition est le bien être, et tout le monde veut le bien-être.
Nous avions dit qu’on allait créer quelque chose qu’on ne voit plus de nos jours. Ce se sont les palissades en «crintin». Autrefois, c’est ce qu’on utilisait pour clôturer les concessions familiales, avec le fil de fer pour tisser tout ça. Les nids représentent les berceaux originels, chaque être à une origine.
Ce qui m’a surtout poussé, j’avais un grand arbre déraciné dans la brousse, où j’habite avec les nombreux nids par terre, j’ai pensé construire une œuvre autour de cet environnement pour rappeler aux hommes le devoir de protéger l’écosystème et la biocénose qui le peuple», a dit Omar Diouf Yafane pour expliquer leur œuvre, qui peut être visible dans la salle de conférence du centre culturel Maurice Gueye jusqu’au dimanche prochain.
sudquotidien