Sur la période courante, c’est-à-dire du mois d’octobre à décembre 2023, le nombre de personnes en phase crise actuellement s’élève à 314 mille 055, ce qui représente 2% de la population sénégalaise.
Ces personnes ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate, afin de protéger leurs moyens d’existence et réduire les déficits de consommation alimentaire, selon les résultats du Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle (Ch).
Les résultats du Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle (Ch), sur la période allant du mois d’octobre à décembre 2023, mettent en exergue «une situation alimentaire satisfaisante».
En effet, «15 millions 011 mille 848 personnes en phase minimale, soit 83% de la population, qui sont en mesure de couvrir leurs besoins essentiels alimentaires et non alimentaires sans s’engager dans des stratégies atypiques ou non durables pour accéder à de la nourriture et à des revenus».
Mais tout n’a pas été rose.
Car un certain nombre de personnes est confronté à un déficit alimentaire. «Le nombre de personnes en phase 3 (phase crise) actuellement s’élève à 314 mille 055, ce qui représente 2% de la population. Ces personnes ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate afin de protéger leurs moyens d’existence et réduire les déficits de consommation alimentaire», relève le Cadre harmonisé d’analyse.
Et de mentionner que «2 millions 706 mille 568 personnes sont en stress (phase sous-pression), soit 15% de la population analysée.
Les ménages en phase sous-pression ont une consommation alimentaire minimalement adéquate, mais ne peuvent pas assumer certaines dépenses non alimentaires sans s’engager dans des stratégies d’adaptation de stress. Par ailleurs, 36 départements sont en phase minimale et 9 en phase sous-pression.»
En période projetée, correspondant à la soudure juin-juillet-août 2024, alerte le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (Se-Cnsa), «la situation alimentaire pourrait se dégrader.
Le pourcentage de personnes en phase minimale passerait de 83 à 73%, soit 13 millions 199 mille 435 personnes.
Celle en phase sous-pression devrait augmenter pour atteindre 4 millions 106 mille 255 personnes, ce qui représente 23% de la population totale. Celle en phase crise à pire (3 à 5) 726 mille 781 personnes, ce qui représente 4% de la population analysée».
Les résultats révèlent également qu’au-delà de l’augmentation du nombre de départements en phase sous-pression, la crise pourrait s’installer dans deux départements.
Il s’agit de Goudiry et Ranérou.
La diminution des stocks, voire leur épuisement total dans certaines localités, combinée à l’inflation des prix des principales denrées de base, des légumineuses et une baisse considérable du disponible fourrager seraient les principales causes de la dégradation de la situation alimentaire des ménages.
lequotidien