Le Président de la République, Macky Sall, a déploré, ce mardi 9 janvier, la “frénésie du déballage et des fake news diffusée à grands débits”, lors de la cérémonie d’ouverture des 50e Assises internationales de la Presse francophone.
Dans son discours, M. Sall s’est particulièrement inquiété des dérives qu’il perçoit dans la presse. “Partout dans le monde, il arrive que des médias, heureusement une minorité, attisent le feu, incitent à la violence et à la haine, excitent des foules et alimentent des conflits, jusqu’au génocide”, a–t-il dressé comme constat.
Face à cela, Macky Sall, tout en affirmant son attachement à la liberté de la presse, conçoit la nécessité d’instaurer des garde-fous : “Quand on s’affranchit des normes, il n’y a plus de limites ; et quand il n’y a plus de limites, c’est notre humanité commune qui est en danger. La protection de l’ordre public et de la vie privée exige que l’exercice de toute liberté soit encadré par les lois et règlements qui s’y attachent.
C’est un impératif minimal de la vie en société”.
“En tout état de cause, nous avons tous intérêt à la préservation du journalisme au sens noble du métier, celui de la sacralité des faits et du progrès des sociétés humaines”, a-t-il ajouté.
Rappelons que le Sénégal a été épinglé par Reporters Sans Frontière dans son dernier rapport comme faisant partie des pays où la liberté de la presse a le plus reculé. Le Sénégal occupe la 104e position dans le classement 2023 ; dégringolant ainsi de 31 places, par rapport à celui de l’année 2022 où le pays occupait la 73e place.
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