Le chef de l’Etat a présidé, mardi au Cicad, la première édition de la Journée de l’équité organisée par le ministère du Développement communautaire. Ayant déroulé les grandes réalisations effectuées dans le domaine sous son magistère à travers notamment les bourses familiales, le Pudc, le Puma et autres, le Président Sall a tenu aussi à faire comprendre le sens de son engagement au profit des zones rurales.
Ses réalisations en 12 ans dans le domaine de l’équité territoriale et de la justice sociale, le Président Macky Sall les met sur le compte d’un attachement au monde rural ayant précédé son élection à la tête du pays. «Pendant mes tournées précédant mon accession à la tête du pays -comme vous le savez, j’ai parcouru le Sénégal en profondeur-, j’avais constaté l’état de vétusté, de dénuement extrême du milieu rural qui manquait de tout. Mais surtout, ce qui m’avait frappé, c’est la pénibilité (du travail) des femmes en milieu rural.
Et, il fallait apporter des réponses concrètes à cette situation», a rappelé le Président Sall dans son allocution d’ouverture à l’occasion de la Journée nationale de l’équité au Cicad.
«Déjà avant le Yonnu Yokkuté, j’avais théorisé un nouvel ordre de priorités. Le nouvel ordre de priorités, ceux qui étaient avec moi avant 2011 savaient que déjà nous avions changé notre perspective du développement», a-t-il poursuivi, assurant qu’a son élection en tant que chef de l’Etat, toutes les idées étaient ainsi déjà réunies pour changer les conditions de vie dans le milieu rural. «Voilà l’histoire de ces outils qui nous ont permis de dérouler cette Journée mémorable de l’équité», a-t-il insisté.
«Je disais à l’occasion, qu’il nous fallait, dans l’urgence, apporter des réponses aux difficultés persistantes auxquelles plusieurs parties de notre pays restaient confrontées, en déroulant une stratégie intégrée, solidaire et inclusive, par la réduction des disparités entre nos villes et campagnes, et l’amélioration des conditions de vie des populations rurales», a-t-il noté à propos de ces outils qui ont commencé à être mis en œuvre une année après le lancement du Pse.
«Je m’étais dit que pour nombre de nos concitoyens, il y avait des besoins urgents qui ne pouvaient pas attendre cette échéance, et qu’il y avait urgence d’apporter des réponses à ces besoins», s’était-il ainsi convaincu.
Ces instruments ont pour noms Délégation générale à la solidarité nationale, Programme des bourses familiales, Programme d’urgence de développement communautaire, Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers, Promovilles… Ils ont tous participé à réduire de manière significative les disparités entre zones urbaine et rurale. Des performances que le président de la République a ainsi déclinées devant une assistance nombreuse pour cette toute première édition de la Journée de l’équité territoriale placée sous le thème : «L’équité sociale et territoriale au cœur du Plan Sénégal émergent.»
Sécurité sociale et médicale
Il y a le Pudc «dont le modèle innovant a pu inspirer d’autres pays africains», qui a permis de construire plus de 827 km de pistes de désenclavement, d’électrifier 974 villages et d’installer 328 forages dont plusieurs forages multi-villages, en plus de la distribution d’équipements pour l’allégement des travaux des femmes ainsi que le Programme de couverture sanitaire universelle dont l’objectif est d’étendre au maximum de bénéficiaires l’accès aux soins de santé.
«Il nous a permis de passer d’un taux de couverture de 20% en 2012 à 53, 2% en 2023», a souligné le président de la République.
S’y ajoutent le Puma, qui a réalisé 249 km de pistes, électrifié 97 localités et permis le désenclavement de 284 villages, sans compter la construction de structures de santé et d’autres commodités, et aussi Promovilles qui a positivement impacté plus de 3 millions d’habitants avec 198 km de voiries et 3998 lampadaires. «Quant au Programme des bourses de sécurité familiale, il a bénéficié à 355 626 ménages avec une allocation initiale de 25 000 F Cfa portée à 35 000 F Cfa en 2023.
De 2013 à nos jours, des transferts de l’ordre de 268 milliards de F Cfa ont été effectués au titre des Bsf», a poursuivi Sall dans sa liste.
Il par ailleurs noté d’autres structures non affiliées au ministère du Développement communautaire mais dont les actions concourent aussi à l’inclusion sociale. «La Der/Fj, instrument dédié à l’autonomisation des femmes et des jeunes, compte à ce jour plus de 250 000 bénéficiaires, avec une gamme de prêts variée», a-t-il cité en exemple. «La mise en œuvre de nos politiques d’équité a beaucoup contribué à améliorer les conditions de vie des populations cibles, en renforçant les capacités de résilience des familles et des communautés.
Mais il nous reste encore du chemin à faire ; d’où l’instauration de cette journée pour offrir un cadre d’échanges que l’on pourrait d’ailleurs appeler les assises nationales de l’équité», a tenu à tempérer le Président Sall, pour qui une cohésion d’ensemble des instruments d’équité territoriale et d’inclusion sociale doit être assurée afin d’éviter les chevauchements des programmes et le déséquilibre territorial dans leur mise en œuvre.
Il a à ce propos exhorté à une fusion de la Journée nationale des assises des collectivités territoriales à celle de l’équité. Sall a par ailleurs annoncé la mise en place de la Caisse autonome de protection sociale à partir de cette année pour mieux prendre en charge les gratuités (Plan sésame, dialyse…).
lequotidien