Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MEDDTE) a minutieusement examiné un document stratégique issu du projet intitulé « Projet d’appui à la politique d’aires marines protégées du Sénégal à travers la conservation et la mise en valeur durables des mangroves de la Casamance et du Sine Saloum », lors d’un atelier de validation.
Les accords de financement signés entre la République du Sénégal et l’Agence Française de Développement (AFD) ont jeté les bases de cette initiative cruciale.
Le Colonel Mamadou Sidibé, Directeur des Aires Marines Communautaires Protégées, a souligné l’importance de l’étude qui explore les mécanismes d’autofinancement pour la restauration des mangroves.
Il a mis en avant le rôle essentiel des mangroves dans la lutte contre le changement climatique en séquestrant le carbone, et a souligné que leur valorisation financière pourrait contribuer à mobiliser des investissements privés sur le marché international du carbone.
« Les mangroves jouent un rôle extrêmement important pour le climat, dans le cadre de la séquestration.
Il faudra qu’on essaie de valoriser cela. Il y a beaucoup d’ONG qui sollicitent des superficies pour le reboisement et la valorisation du carbone. Aujourd’hui, on se réunit pour comprendre les meilleurs mécanismes de valorisation de ce financement carbone », a déclaré le Colonel Sidibé.
L’objectif de l’étude est de guider la mise en place d’un mécanisme institutionnel de coordination du suivi et de faciliter la certification des initiatives de restauration des mangroves.
Elle vise également à mobiliser des investissements privés tout en évitant les chevauchements entre les différentes superficies de reboisement.
Le Colonel Sidibé a souligné la nécessité de dépasser les certifications carbone minimales actuelles et de mettre en place des mécanismes juridiques, fiscaux et économiques solides pour mieux valoriser les activités de restauration. Il a également évoqué le rôle important du FMI et des AMP dans cette démarche.
Au cours de l’atelier, les participants ont discuté des 30 000 hectares identifiés pour le reboisement dans le département de Salut et ont envisagé des moyens d’impliquer activement les populations locales pour éviter tout vandalisme.
En résumé, le Sénégal, conformément à l’accord de Paris, s’engage dans une approche holistique pour valoriser ses activités de restauration des mangroves, reconnaissant leur rôle crucial non seulement dans la séquestration du carbone mais aussi dans la préservation de la biodiversité marine.
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