Les Sénégalais se sont réveillés avec la surprise d’une accusation immonde, à l’endroit d’un homme qui a marqué de son empreinte indélébile, ses services dans la magistrature, par son intelligence, la finesse et la clarté de ses décisions.
Un grenier du savoir qui, du temps du Président Senghor au Président Macky Sall, en passant par les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye WADE, a été l’un des phares de la justice Sénégalaise, un exemple de courage dans les prises de décisions qui honorent simplement la Vérité qui libérait lorsque la puanteur politicienne envahissait le palais de justice et opprimait les droits humains en cherchant une légitimité judiciaire.
Cet homme en fin de carrière, qui a honoré la toge de magistrats et qui fut le seul à avoir de sa plume, alors qu’il présidait la chambre pénale de la Cour Suprême, à reconnaître un droit à Karim WADE, droit que lui déniait la loi de procédure de la Cour de Répression de l’enrichissement illicite, sous le visa des dispositions du droit international des droits de l’homme et des principes généraux du droit.
Soupçonner cet homme, le très honorable Président Cheikh Tidiane Coulibaly de corruption, celui qui toute sa vie a servi la justice et conquis le cœur des hommes intègres, est une ignominie foncièrement abjecte.
Jeter le discrédit sur celui qui, de mon avis et mon ancienneté de plus de 40 années d’exercice de la profession d’Avocats, connaissant les lâches, les larbins, les frileux, les sournois, les flibustiers, les corrompus et les incorruptibles, fait très mal à tous ceux qui connaissent l’homme.
J’ai très mal de ces médisances et accusations grotesques, envers un Homme de vertu et de valeur, qui fait partie de ceux qui, comme les juges Souleymane Teliko, Amady Ba, Hélène Tine, Ndiémé Seck, Racine Ly, Sabassy Faye, Ndongo Fall, Ousmane Racine Thione, les procureurs Ousmane Diagne, Ndéye Marème Guèye ,Mandiaye Niang, Aïcha Gassama, ont toujours donné aux Sénégalais et aux praticiens du droit, l’espoir qu’avec très peu d’autres de leurs semblables, l’Etat de droit malmené avec une justice déliquescente, ne s’effondrera cependant jamais.
Les seuls échanges que j’ai eu avec lui en dehors des salles d’audience, sont à l’occasion de rencontres fortuites dans le palais de justice, des bonjours ou des bonsoirs, ou alors d’une seule visite de courtoisie dans son bureau lorsqu’il fut promu Premier Président de la Cour Suprême, visite qui ne dépassa pas 5 mns.
Essaie-t’on de lui faire payer une carrière intègre dans l’écurie d’Augias de la justice Sénégalaise ?
N’a t-il pas été constant et intransigeant dans l’application de la règle de droit et La Défense des droits et libertés démocratiques au sein du Conseil Constitutionnel au point de devoir payer pour sa témérité ?
S’il y a eu corruption, dans ce contexte, qui a les moyens et le courage de s’approcher des membres du Conseil Constitutionnel pour tenter d’en corrompre l’ensemble ou quelques uns? À qui d’ailleurs pouvait profiter le crime de forfaiture, dans ce contexte et à ce stade du processus électoral ?
Pourquoi le Président de la République qui préside le Conseil Supérieur de la Magistrature et la Ministre de la justice, Vice-présidente de ce Conseil, surprennent les intelligences, le premier par sa réaction et la deuxième par son mutisme ?
En tout état, Je me suis senti un devoir de témoignage envers celui qui, jusqu’à l’extinction du soleil, devait être le plus sage des sages qui n’ont pas répondu aux attentes du peuple Sénégalais.
Ciré Clédor Ly
Avocat a la Cour.
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