Lorsqu’il quittait son domicile à Touba pour rejoindre Dakar, Khadim Diagne était loin d’imaginer qu’il atterrirait en prison. À cause de sa mauvaise conduite à l’égard de l’agent de police M. Ndiaye qui a arrêté son véhicule pour un contrôle de routine, il s’est mis dans le pétrin. Khadim Diagne, piqué par on ne sait quelle mouche, a injurié l’agent.
En effet, ce dernier, ayant constaté que la mention ‘’vitre teintée’’ a été rayée de la carte grise que lui a présentée le chauffeur de Khadim, en a fait la remarque et a décidé de lui délivrer une contravention. Mais grande fut la surprise du policier, quand il a vu le propriétaire du véhicule se diriger vers lui, avant de l’abreuver d’injures.
Selon le procès-verbal d’enquête, Khadim Diagne s’est même permis de traiter le policier de corrompu, car, selon lui, ce dernier a voulu inventer une infraction qui n’existe pas. Ensuite, il a voulu contraindre l’agent à lui redonner les pièces de sa voiture qu’il avait saisies. Il a été arrêté pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions.
Il a fait face, hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Au prétoire, Khadim Diagne a nié tous les faits qui pèsent sur lui. À l’en croire, c’est, au contraire, la partie civile qui l’a violenté, en lui donnant des coups de poing.
Dans son réquisitoire, le parquet s’est indigné du comportement du mis en cause qui, selon lui, ne conduisait même pas le véhicule, le jour des faits. De ce fait, a-t-il poursuivi, Khadim Diagne n’avait aucune qualité pour réclamer les pièces du véhicule à l’agent de police. ‘’Il faut être correct et discipliné. La police est là pour assurer la sécurité des populations’’, a dit le ministère public. Convaincu donc de la constance des faits, il a requis un mois ferme contre le prévenu.
L’avocat de la défense a déploré le fait que l’enquête ait été bâclée et que son client ait été violenté par la police. Il a reçu deux coups de poing au nez et à la mâchoire. ‘’Dakar est très hostile à mon client. Permettez-lui de rentrer à Touba’’, a ironisé l’avocat qui a plaidé la relaxe.
Dans son délibéré, le tribunal a déclaré le prévenu coupable des faits et l’a condamné à un mois ferme.
senego
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