La Maison de la presse Babacar Touré a accueilli, hier à Dakar, la conférence de la Coordination des associations de presse (Cap). Dès l’ouverture des débats, ses membres ont appelé à une journée sans presse. Cet appel rentre dans le cadre de leur plan d’actions, qui va être déroulé à partir d’aujourd’hui, d’après Bamba Kassé, secrétaire général du Synpics.
Mais, la Cap n’a pas encore précisé quand se tiendra cette journée sans presse. Sur un autre registre, Bamba Kassé et les associations membres n’ont pas manqué se souligner les «errements» du ministre de la Communication. «Le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, auteur de l’ordonnance, a outrepassé ses prérogatives.
Il a ignoré toute la procédure prévue par les lois et règlements en vigueur en matière de suspension de signal et de retrait définitif de licence d’une radio et d’une télévision», accuse la Cap. Pis, si l’autorité qui est chargée de veiller à l’application des textes, les viole allégrement, il y a de quoi s’inquiéter, d’après la Cap.
L’absence des patrons de presse est notoire à la réunion d’hier. Bamba Kassé reconnaît que le patronat n’est pas représenté.
«C’est la résultante d’un manque de coordination», avoue-t-il. M. Kassé ajouté que la Cap ira à la rencontre de la société civile et des patrons de presse.
Entre autres activités prévues, il y a la tenue d’une veillée dans le groupe WalFadjri à partir de 22 heures, selon la Cap.
Ici aussi, la Cap n’a pas indiqué la date. Elle annonce également la publication d’un édito commun dans les médias. Toujours d’après M. Kassé, une lettre va être adressée au chef de l’Etat. Concernant la coupure du signal de WalfTv, la Cap considère que les autorités auraient pu lancer un avertissement, faire une mise en demeure, une notification avant de faire l’ordonnance de retrait du signal de la chaîne de télé.
D’après Bamba Kassé, le retrait définitif du signal n’a jamais eu lieu au Sénégal.
Mamadou Thior, du Cored, Sambou Biagui, Ibrahima Lissa Faye, tous membres de la Cap ont cosigné une déclaration pour dénoncer les «atteintes graves à la liberté de la presse et d’expression matérialisées par le retrait de la licence de Walf Tv».
Ils exhortent le gouvernement à prendre l’engagement de ne plus couper l’internet mobile au Sénégal.
Pour ce qui est des recours, la Cap demande au groupe Walf de se référer à la Cour suprême pour s’opposer aux effets de la coupure du signal. Toujours, d’après le regroupement d’associations de presse, il faut un organe de régulation fort.
La Cap propose un autre organe de régulation pour, selon eux, ne pas avoir d’organe régulateur partisan. Une marche n’est pas exclue du plan d’actions, de l’avis de la Cap. Elle prévient que la réussite dépend de l’action de tous les acteurs.
walf