C’était le premier Conseil des ministres post-report de la Présidentielle du 25 février. S’il a validé la nouvelle date du scrutin présidentiel au 15 décembre 2024 «en réaffirmant sa décision de ne pas prendre part à l’élection», Macky Sall semble faire fi des pressions internes et étrangères pour demander la tenue du scrutin à date échue.
Aujourd’hui, le Président Sall semble se concentrer sur «l’organisation dans les meilleures conditions du scrutin présidentiel à la nouvelle date fixée». Il a «réitéré sa détermination à poursuivre le dialogue avec tous les acteurs politiques et les forces vives de la Nation, en vue de renforcer, d’une part, notre démocratie à travers un processus électoral transparent, libre et inclusif et, d’autre part, la crédibilité de nos institutions».
En outre, il «a décidé d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation».
«Garant de l’unité nationale et du fonctionnement régulier des institutions», Macky a demandé au gouvernement, notamment au Garde des sceaux, ministre de la Justice de «prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle».
Il a aussi souligné «l’impérieuse nécessité de consolider la solidarité gouvernementale, de veiller au bon fonctionnement des administrations, de poursuivre la mise en œuvre optimale des politiques publiques, et d’améliorer les postures républicaines à toute épreuve».
Confiance à Amadou Ba
Par ailleurs, Macky Sall a «notamment renouvelé sa confiance au Premier ministre Amadou Ba et à l’ensemble des ministres». C’est une façon de chasser les débats sur une éventuelle dualité au sommet de l’Etat comme le prétendent certains depuis l’annulation du scrutin et surtout les lenteurs liées à la publication du décret qui abroge la convocation du corps électoral.
En écho, le Premier ministre a «tout d’abord réitéré sa loyauté au président de la République et marqué son soutien à sa décision du 03 février 2024 suite à son message à la Nation».
Amadou Ba a «également remercié le Chef de l’Etat pour la confiance renouvelée à son endroit ainsi qu’au Gouvernement en demandant aux ministres de prendre les dispositions nécessaires pour une bonne organisation du dialogue national et la parfaite conduite du processus électoral».
Il faut noter que, malgré les rumeurs, Le Quotidien écrivait dès le lundi 5 février dernier, que le chef de l’Etat avait dès samedi 3, assuré son Premier ministre de sa confiance et que, jusqu’à ce jour, il restait encore le candidat de la coalition au pouvoir pour la présidentielle.
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