Le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 à décembre 2024 est une décision inédite. Elle constitue un précédent dangereux pour l’Etat de droit et la bonne gouvernance et met à mal la Charte fondamentale de même que les lois et règlements du Sénégal selon l’association des juristes sénégalaises.
Dans un communiqué rendu public, la structure exprime sa surprise et consternation suite à la décision du chef de l’État d’abroger le décret portant convocation du corps électoral repoussant ainsi l’élection présidentielle qui devrait se tenir ce 25 février.
« Cette décision empêche les populations d’exercer leur citoyenneté en choisissant souverainement, et conformément à l’agenda républicain, la personne qui doit conduire les destinées du pays » mentionne le texte.
Elle est également à l’origine du climat délétère et de violence qui règne sur le pays depuis son annonce, poursuit le communiqué.
À cet égard, I’AJS « condamne fermement la répression, non pas légitime et encadrée, mais violente et aveugle exercée sur les populations dans leur liberté d’expression et leur droit à manifester ainsi qu’à l’égard des journalistes, notamment des femmes, dans l’exercice de leur métier ».
Par ailleurs, elle réaffirme son attachement indéfectible à la préservation de la dignité humaine.
Devant la gravité de l’heure, qui marque un tournant majeur et critique dans la vie de notre pays, l’AJS exhorte les autorités et institutions compétentes à veiller au respect de la constitution dans sa lettre et son esprit, ainsi que du calendrier électoral, pour des élections inclusives, transparentes, régulières et crédibles.
Et l’AJS a invité les acteurs de la vie politique à sauvegarder les valeurs traditionnelles d’éthique, de démocratie et de dialogue, gages de stabilité et de paix sociale, qui ont toujours fait la fierté du Sénégal.
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