Une centaine de chefs d’entreprises et représentants de gouvernement et d’organisations du Bénin, Burkina, Ghana, Sénégal, Ouganda se sont réunis au cours d’une cérémonie de remise de prix pour célébrer les champions et entreprises du secteur privé qui ont contribué à la lutte contre le paludisme à travers l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent ».
Selon un communiqué de presse, neuf entreprises et trois champions dont l’Honorable Aké Natondé du Bénin, Kenneth Mugisha président de « Malaria Free Uganda » et Samuel Asiedu Agyei, Directeur d’Anglogold Ashanti Malaria (Agamal) au Ghana ont été reconnus pour leurs contributions significatives à hauteur de 6 millions de dollars pour la lutte contre le paludisme entre 2021 et 2024.
Selon l’Oms, malgré les efforts mondiaux soutenus pour faire baisser les cas de paludisme, 249 millions ont été recensés en 2022, dont 94% en Afrique subsaharienne. Cette maladie pourtant évitable et traitable a causé 608 000 décès dans le monde.
Dans certains pays africains, le paludisme peut impacter la croissance du PIB jusqu’à environ 1,3% et fait par conséquent peser une charge importante sur les entreprises.
La participation du secteur privé, informe la même source, est essentielle pour dynamiser les objectifs nationaux et mobiliser davantage de partenaires et de ressources. «C’est dans ce contexte qu’en 2020, le Groupe Ecobank, en collaboration avec le Partenariat Rbm pour en finir avec le paludisme et Speak Up Africa, a lancé l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » afin de mobiliser le secteur privé dans la lutte contre le paludisme.
Depuis son lancement, l’initiative, mise en œuvre au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana, en Ouganda et au Sénégal, a permis de récolter 6 millions de dollars en contribution financières et en nature », lit-on dans le communiqué.
À ce jour, une soixantaine d’entreprises du secteur privé africain se sont engagées et de nombreux chefs d’entreprises considérés comme des champions dans cette lutte ont fait porter leur voix et mis leur expertise à disposition pour renforcer la priorisation du paludisme en rassemblant des décideurs politiques.
Lors du dîner de gala, Yves Mayilamene, Directeur des Ressources humaines du Groupe Ecobank a déclaré : «En tant que premier groupe bancaire panafricain, nous ne pouvions rester insensibles aux dommages causés par cette maladie au sein de nos communautés ». «Nous sommes une banque africaine et notre raison d’être est l’Afrique. Nous sommes également fermement engagés à aller au-delà de notre responsabilité sociale d’entreprise. Cela est illustré par notre Fondation, par laquelle Ecobank montre ses actions en tant qu’entreprise citoyenne.
Lancer l’initiative “Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent” en 2020 était donc naturel.
Ensemble, nous avons reconnu que le secteur privé devait jouer un rôle majeur dans l’éradication du paludisme en fournissant des fonds essentiels, en sensibilisant davantage l’opinion et en menant des actions de plaidoyer politique – et en agissant comme des champions.
Ce faisant, il contribue à renforcer le partenariat autour des programmes nationaux de lutte contre le paludisme », a-t-il dit.
Le représentant de Rbm, Philippe Batienon, au nom du Président Directeur général, a tenu à son tour, à donner des mots d’encouragement à l’endroit des finalistes: « Je suis ravi que les acteurs de l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » aient pu se réunir en un seul lieu pour honorer le travail accompli dans le cadre de ce projet et féliciter les partenaires pour leur grande réussite ».
Yacine Djibo, fondatrice et directrice exécutive de Speak Up Africa a déclaré : « La santé et l’économie sont étroitement liées. Alors que le coût de traitement du paludisme et son impact sur nos économies africaines sont connus, il nous faut plus que jamais repenser la lutte contre cette vieille affection, évitable et traitable ».
Cette cérémonie marque ainsi la clôture de la phase pilote de l’initiative qui a été ponctuée de succès. Les leçons tirées permettront de documenter l’impact social que l’engagement du secteur privé peut jouer.
jecos