Un cadre de concertation regroupant des personnalités des deux régimes qui se sont succédé au pouvoir depuis 2000, a été porté sur les fonts baptismaux, mercredi, à Dakar, avec l’ambition de “sauvegarder les acquis d’un quart de siècle” obtenus par la ”famille libérale”, leur camp politique.
“Ce cadre a pour objet de sauvegarder les acquis de près d’un demi-siècle de luttes ayant permis au Sénégal d’emprunter une nouvelle trajectoire prometteuse faite de progrès démocratiques et d’émergence économique et sociale”, a déclaré Modou Diagne Fada, ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires.
Le Sénégal, “à la croisée des chemins, vit un tournant décisif de son histoire politique”, a relevé M. Diagne, porte-parole du jour des initiateurs de ce cadre de concertation.
“Face à cette situation, des partis, mouvements et personnalités politiques d’obédience libérale et profondément attachés aux valeurs libérales et démocratiques, ont décidé de porter sur les fonts baptismaux un cadre de concertation des libéraux et démocrates du Sénégal”, a-t-il expliqué.
Se disant “totalement engagés pour l’organisation d’une élection libre, transparente, démocratique et inclusive”, les animateurs de ce pôle encouragent et soutiennent “les initiatives en faveur d’un dialogue permanent, dans le respect de la loi, et de la préservation des intérêts supérieurs de la nation sénégalaise”.
Selon Modou Diagne Fada, par ailleurs président du parti Les Démocrates Réformateurs (LDR/Yessal), “face aux nouvelles menaces multiformes, induites entre autres par le populisme et le fondamentalisme religieux qui pèsent gravement sur les traditions de tolérance œcuménique et le destin de ce pays”, ces libéraux “ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de pérenniser cette trajectoire de progrès insufflée par la gestion libérale de près d’un quart de siècle”.
“Pour nous, l’avenir du Sénégal ne peut se construire, de façon durable, dans la prospérité et la solidarité qu’avec une famille libérale réunifiée capable de continuer l’œuvre de construction nationale”, a soutenu Modou Diagne Fada.
Il a précisé que l’ambition première des promoteurs de ce nouveau cadre de concertation est de “travailler à la réalisation de l’unité de la famille libérale dont le père fondateur en Afrique et au Sénégal est le président Abdoulaye Wade”, au pouvoir de 2000 à 2012.
Aussi le nouveau “cadre de concertation des libéraux et démocrates du Sénégal” lance-t-il “un appel au rassemblement de tous les partis, mouvements ou personnalités d’obédience libérale du Sénégal”, en les invitant à “se démarquer de toutes les formes de violences et à renforcer leurs dynamiques de fraternité agissante, dans l’excellence, pour préserver, avec patriotisme et responsabilités, les acquis légués par les bâtisseurs de la nation sénégalaise”.
La nouvelle entité politique envisage la tenue d’un séminaire “dans les meilleurs délais”, pour partager avec tous les acteurs concernés, les missions qui lui sont assignées.
Selon Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie, le “cadre de concertation des libéraux et démocrates du Sénégal” est un mouvement “en cours de construction”.
Il compte dans ses rangs de nombreuses personnalités des régimes des présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, dont l’ancien maire des Parcelles assainies, à Dakar, Moussa Sy, l’ancien édile de Ziguinchor et secrétaire général de l’Union centriste du Sénégal (UCS).
Il y a aussi l’ancien ministre Mamadou Lamine Ba et Thérèse Faye Diouf, actuelle ministre de la Femme, de la Famille, de l’Equité et du Développement communautaire.
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