Les récents clichés de l’ancien président Abdoulaye Wade aux côtés du candidat Bassirou Diomaye Faye, juste avant la clôture officielle de la campagne électorale, ont fait sensation sur les réseaux sociaux. Cette rencontre a scellé l’alliance entre le Parti démocratique sénégalais (PDS) et la coalition « Diomaye Président ».
Mais qu’en est-il de la viabilité de cette alliance ? Pour le Dr Alassane Ndao, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, cette union entre le PDS et le Pastef d’Ousmane Sonko est prévisible mais peu susceptible de perdurer.
« C’est logique qu’une nouvelle alliance entre les deux parties se fasse.
C’est une alliance attendue normalement, étant donné que le Parti démocratique sénégalais a appelé ses militants à soutenir la coalition Diomaye 2024 à la dernière minute », a-t-il souligné.
Cependant, le politologue met en garde contre la fragilité de cette entente.
Il rappelle l’exemple récent de l’inter coalition Yewwi-Wallu lors des législatives précédentes, qui s’est effritée publiquement lors du vote de la motion de censure contre le gouvernement.
« Ce sera une alliance instable.
Le PDS est un parti qui a naturellement des alliances instables tout au long de son parcours. Rappelons qu’avant l’élection, c’est un parti qui s’était déjà rapproché de la coalition au pouvoir et qui a permis de voter la loi sur le report.
Donc par rapport à la posture du Pastef, leur idéologie et l’ère de la rupture annoncée, cette alliance ne va pas durer dans le temps », a-t-il insisté.
Les propos du Dr Ndao mettent en lumière les défis potentiels auxquels l’alliance PDS-Pastef pourrait être confrontée, en particulier en raison des différences idéologiques et des historiques de chaque parti.
Cette analyse soulève des questions cruciales sur la stabilité politique à l’approche des échéances électorales.
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