«Le délai de grâce est déjà dépassé, car les promesses se sont révélés irréalisables, de l’aveu même de ceux qui ont promis. Et le Peuple a compris très vite. Surtout les jeunes !» Parole d’un anonyme qui, sans doute, est anti-«Projet». Parole d’un anonyme, qui commente celle d’un moins anonyme, parce que membre incontournable de l’univers Société civile.
Du Forum civil, il est le coordonnateur. Et sur l’actualité, il a donné son avis. Birahim Seck a, sur X, conseillé les dirigeants sur lesquels une certaine rue virtuelle veut mettre la pression de rester «en contact avec les besoins du Peuple», et de ne pas se laisser divertir. Le délai de grâce que l’anonyme dit dépassé ?
M. Seck en dit ceci : «Le délai dit de grâce sera effectif par le respect de vos engagements en matière de gouvernance dans tous les secteurs.»
Focus alors, selon Birahim Seck. Et équilibre. Cet équilibre, comme le dit la grosse voix en lunettes, est «une nécessité pour la reconstruction de ce pays». Promesses de campagne, brouhaha post-Mélenchon ont poussé M. Seck au tweet. @PR_Diomaye aura sûrement la notif…
Sous son message illustré par l’image du duo Bass-Sonko, une autre rue virtuelle a salué «une Société civile responsable».
Le duo entre le président de la République et son Pm, une autre paire de lunettes en parle. «Ousmane Sonko est Premier ministre, mais ce n’est pas n’importe quel Pm.
Il est leader du parti, leader reconnu et adulé par la jeunesse. Mais il reste Pm avec des pouvoirs et une parole performative. Et c’est là où il faut qu’il s’ajuste avec intelligence, éviter les conflits d’intérêts dont lui-même soulève les difficultés en évoquant ses deux casquettes.
Il faut, sur les questions diplomatiques, rester vigilant et ne pas prêter le flanc à la critique.
Il y a déjà trop de fronts au plan national qu’il faut traiter. Sur tous ces fronts difficiles, les Sénégalais soutiennent les initiatives audacieuses et louables, la reddition des comptes, le foncier, les réformes agraires.» C’est Alioune Tine, qui a ainsi parlé.
M. Tine dans son analyse du duo qu’il appelle «tandem», souligne quelque chose qui a trait à «la distribution des pouvoirs, des compétences et des prérogatives des uns et des autres».
Ce sont là, pour lui, des «questions qui ne devraient pas beaucoup surprendre, au regard de la nature de notre démocratie et des dysfonctionnements graves du processus électoral, notamment sur la question de l’éligibilité. A la fin, nous avons eu une Présidentielle qui a accouché d’une double légitimité.
Nous commençons à voir les effets d’une sorte d’exécutif bicéphale».
Aux deux, le fondateur d’Afrijajom Center parlera sociologie. «Ils doivent aussi songer à réinterpréter la notion de représentation et de légitimité, qui doit aller au-delà de la sphère politique. Aller vers une conception sociologique qui intègre le citoyen dans un objectif de co-construction de la cité. En attendant, poursuivre le fonctionnement en tandem, solidaire et soudé».
Lequotidien