Un nouveau syndicat est né. Il s’agit du Syndicat national des artistes et professionnels de la culture (Synaprocs). Acteur culturel, auteur-compositeur, Titi Yoro a été porté à la tête de ce syndicat qui a été lancé jeudi dernier, lors d’une Assemblée générale constitutive.
Les artistes et les professionnels de la culture se sont retrouvés autour d’un syndicat. Ainsi, ils veulent dépasser le cap des associations pour se syndiquer.
Et désormais, ils seront aux côtés des enseignants, des professeurs d’université, mais aussi des conducteurs de taxi, entre autres. Lancé jeudi dernier à la Salle Amady Aly Dieng de L’Harmattan Sénégal, le Syndicat national des artistes et professionnels de la culture a comme Secrétaire général, l’acteur culturel, auteur-compositeur Titi Yoro.
Affilié à la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), le Synaprocs a été mis en place pour défendre les artistes et professionnels de la culture, mais aussi l’amélioration de leurs conditions de vie, de travail, regrouper tous les travailleurs du secteur des arts, de la culture, des industries culturelles et créatives dans une même organisation.
Cette organisation syndicale s’inspire aussi, dit-on, des principes doctrinaux du syndicalisme, notamment la démocratie interne et l’action de masse.
Parce que, pense Vieux Mac Faye, artiste musicien et producteur, en plus d’accéder au statut de travailleurs, il faut aussi que les artistes vivent dignement de leur métier. «Nous voulons simplement vivre de notre métier, c’est-à-dire avoir droit à la santé, à la retraite et à tous les avantages liés au statut de travailleur. Nous avons droit à la formation et revendiquons le respect de notre dignité.»
Mieux encore, explique Vieux Mac Faye, il fallait dépasser le cadre des associations pour former un véritable syndicat afin d’accéder aux droits des travailleurs.
«Tous les acteurs culturels sont aujourd’hui unanimes pour dire que c’est légitime. Aujourd’hui, c’est notre baptême et nous avons tenu notre congrès», explique-t-il. Un congrès, d’après ses propos, «à la suite duquel un bureau et un Secrétaire général ont été désignés. Nous allons entreprendre des actions pour le statut de l’artiste, aller dans le sens de la formation et œuvrer pour le bien-être des artistes et acteurs culturels, ainsi que des professionnels de la culture».
Fraîchement élu, le nouveau Secrétaire général du Synaprocs a exprimé sa satisfaction et son optimisme, soulignant qu’il a déjà sa feuille de route et un plan d’actions pour travailler avec les 14 régions du Sénégal et la diaspora.
«Le syndicat est là avec toutes les corporations : musique, danse, cinéma, mode, théâtre, art visuel, slam, conte, animation, littérature, photographie… Nous allons créer des journées de réflexion, travailler et partager avec les 14 régions du Sénégal et la diaspora. Nous avons un programme et une organisation puissante pour le développement de la culture du Sénégal», a-t-il décliné.
De son côté, Djiby Guissé, artiste musicien et acteur de développement, a conclu en soulignant les défis à relever, notamment le respect des droits des artistes.
«En réalité, les problèmes que nous avons sont d’ordre juridique. Les droits des artistes ne sont pas du tout respectés. C’est le principal problème du milieu artistique sénégalais», a-t-il expliqué, tout en appelant à l’application intégrale de la loi de 2008 pour améliorer la situation sociale des artistes.
Lequotidien