La cité religieuse de Taslima, située dans la région de Sédhiou (sud), vient de lancer un projet de promotion de la littérature en langues locales, avec l’ambition de valoriser la créativité intellectuelle traditionnelle, sous l’impulsion de son khalife général, l’ancien ministre El Hadj Makhily Diaby Gassama.
Intitulé “Génétique des textes, des productions du Mandé et d’ailleurs”, ce projet va se concentrer dans un premier temps sur la langue “mandé”, à travers trois niveaux d’action, dont le premier va consister à recenser les productions de la littérature en langue mandingue.
Le deuxième niveau d’action va consister à rassembler ces écrits, avant une dernière phase devant se traduire par l’édition de ces œuvres, a expliqué le khalife de Taslima, ancien ministre de la Culture sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980).
“Il s’agit de recenser toutes les œuvres littéraires produites dans les langues locales”, a déclaré Makhily Diaby Gassama, mardi, lors de la cérémonie de lancement de cette initiative.
“Le projet vise à rassembler ces écrits, qu’ils soient poétiques, satiriques, épistolaires ou moraux, afin de les valoriser et les éditer pour préserver et promouvoir la richesse intellectuelle et culturelle des langues maternelles”, a-t-il dit.
L’ancien ministre de la Culture, militant de la promotion des langues locales dans l’enseignement, de la maternelle à l’université, a souligné l’importance d’une réforme des programmes éducatifs pour qu’ils reflètent les intérêts des populations.
“Il s’agit de recenser toutes les œuvres littéraires produites dans les langues locales”, a insisté le professeur de lettres de formation, signalant par exemple “l’extraordinaire production littéraire de poètes wolofs tels qu’Alioune Thioune, Mor Tâla Fall et Serigne Mbaye Diakhaté.
Le projet vise “à rassembler ces écrits, qu’ils soient poétiques, satiriques, épistolaires ou moraux, afin de les valoriser et les éditer pour préserver et promouvoir la richesse intellectuelle et culturelle des langues maternelles”, a indiqué Makhily Diaby Gassama.
Les artistes traditionnels “ont créé des vers satiriques, des épîtres polémiques et des descriptions pittoresques de la vie.
Leur travail contribue à l’enrichissement de la culture et de la société”, a-t-il ajouté.
“Au-delà des frontières du Sénégal, ce programme s’étendra en Gambie, en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry”, a-t-il assuré au sujet de ce projet “ancré dans une idéologie panafricaine et dont l’ambition est de “transcender les limites imposées par les Occidentaux”, pour mieux contribuer à “préserver nos valeurs culturelles et sociales”.
Makhily Diaby Gassama estime que cette initiative “est un pas important vers la préservation et la célébration de la diversité linguistique et culturelle dans la sous-région”.
Il a profité du lancement de ce projet pour appeler le gouvernement et les passionnés de littérature locale à se joindre à cette initiative pour le bien-être de la nouvelle génération.
APS