La fervente libérale Woré Sarr a été destituée de la tête des instances féminines du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), une décision prise par le fondateur de cette formation politique, Me Abdoulaye Wade. Cette décision a été vivement contestée par la députée dans un audio largement diffusé sur le réseau social WhatsApp.
« Le 24 décembre, une réunion avait été organisée pour renouveler le bureau du mouvement national des femmes que je dirigeais depuis longtemps. À leur arrivée à la permanence, les déléguées semblaient déjà avoir choisi leur candidate, qui n’était autre que Fatou Sow.
Après avoir analysé la situation, elles ont réalisé que j’avais le soutien de la majorité des déléguées et que si des élections étaient tenues, elles perdraient.
Elles ont donc déclaré que le Président Wade et son fils Karim avaient demandé un report et que je continue mon travail », a-t-elle expliqué, précisant qu’il y avait 23 candidats pour ce poste.
En juin, poursuit-elle, « nous avons renouvelé le bureau et tous les éléments connexes.
Le renouvellement de la fédération nationale des femmes devait avoir lieu à la mi-juin. Elles savaient pertinemment que si je me présentais à nouveau, je gagnerais, car toutes les déléguées du Sénégal sont de mon côté. Je contrôle la majorité des déléguées qui doivent voter pour élire la présidente nationale des femmes du PDS.
Je pensais que dans un parti démocratique, la démocratie serait de mise, mais hélas.
Si Karim Wade m’avait demandé de céder la place, je l’aurais fait volontiers, mais ce n’est pas le cas. Ni Karim, ni personne d’autre ne m’a sollicitée à ce sujet », a déploré Mme Woré Sarr.
Woré Sarr critique le fait que ni Karim ni aucun autre responsable du parti n’a eu le courage ni la sagesse de l’informer personnellement.
« Toutes les femmes du PDS attendaient ce renouvellement. Si je m’étais présentée et que Fatou Sow avait gagné, je m’y serais conformée et je l’aurais accepté, mais il n’en est rien.
C’est une tierce personne qui m’a appelée pour me demander si j’étais au courant de ce qui se passait.
Je lui ai demandé ce qui se passait, elle m’a répondu qu’elle avait vu le communiqué et, après avoir lu la liste, elle a jugé nécessaire de m’appeler pour m’en informer. C’est ainsi qu’elle m’a envoyé la liste », a-t-elle indiqué.
Selon elle, c’est Karim Wade qui est derrière tout cela, et c’est une manière de la virer du parti.
« Je pense que, selon les normes, une élection aurait dû être tenue, mais elle ne l’a pas été. Karim n’a pas jugé bon de m’informer, il a fait ce qui lui semblait bon, car c’est Karim qui est derrière tout ça, pas Abdoulaye Wade. Abdoulaye Wade n’a pas signé.
On me nomme présidente d’honneur, comme si j’avais quitté la scène politique.
J’ai une base et je suis écoutée par de nombreux Sénégalais, de tous âges et de tous genres confondus. Me nommer présidente d’honneur revient à me demander de quitter le parti, c’est une façon de me pousser à la sortie », a souligné l’ancienne militante.
Woré Sarr estime avoir accompli son devoir de militante et affirme que si Wade détenait encore les rênes du parti, cela ne serait pas arrivé.
Elle se remet à la volonté divine. « Je me suis investie dans ce parti, je me suis battue, disputée, pour Abdoulaye Wade. Je l’ai défendu à mes risques et périls à l’Assemblée nationale devant le ministre de l’Intérieur.
J’ai tenu des propos discourtois contre Macky Sall pour défendre Wade et le parti.
J’ai affronté quiconque osait prononcer le nom de Karim Wade en mal. J’ai accompli mon devoir en tant que militante. Certains m’appellent même Woré Abdoulaye Wade, même à la CEDEAO. En réalité, Karim ne veut plus de moi dans le parti de son père, et comme le parti leur appartient, je le laisse avec son bien », a-t-elle décrié.
« J’accepte que mon compagnonnage avec Abdoulaye s’arrête là, je pense que c’est la volonté de Dieu.
Je sais pertinemment qu’Abdoulaye ne prendrait jamais la décision de composer une liste pour le bureau national des femmes sans que j’y figure. Il est reconnaissant, il sait ce que j’ai fait pour lui et pour le parti. J’ai passé douze ans dans le parti, alors que beaucoup n’y croyaient plus.
J’ai résisté malgré les tentatives de déstabilisation. Même pour la présidentielle de mars dernier, j’avais déclaré que la décision d’Abdoulaye Wade serait la mienne.
Et aujourd’hui, il veut me sacrifier », a conclu l’ancienne présidente de la fédération nationale des femmes du PDS.
Un commentaire
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