Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a présenté mardi, à Kaolack, les résultats de l’étude scientifique sur la cartographie des zones inondables au Sénégal, un instrument visant à améliorer la connaissance du risque d’inondation et réduire la vulnérabilité des territoires aux inondations.
”Cette initiative repose sur la mise en place d’un système d’information géographique (SIG) appliqué à la cartographie des zones inondables et des risques d’inondation au Sénégal”, a précisé M. Dièye, lors d’un Comité régional de développement (CRD) spécial consacré à la gestion et à la prévention des inondations.
Le gouverneur de la région, Ousmane Kane, les autorités administratives et territoriales, les chefs de services régionaux, les organisations communautaires de base, les organisations de la société civile, entre autres leaders d’opinion, ont pris part à cette rencontre.
‘’Aujourd’hui, il est important de noter que le renforcement de la connaissance du risque d’inondation constitue un préalable sine qua non à toute stratégie efficace d’anticipation, de ciblage et de dimensionnement des infrastructures d’assainissement et d’évacuation d’eaux pluviales’’, a-t-il estimé.
Il a rappelé que son département a fait de la gestion et prévention des inondations, ”une priorité” dans l’action gouvernementale.
Le ministre a indiqué que les experts du groupement IGN FI /BRL, attributaire du marché portant sur l’évaluation des aléas, des vulnérabilités et des zones vulnérables, ont fourni à l’Etat du Sénégal ”un modèle numérique de terrain (MNT)” sur l’ensemble du territoire.
”Ce modèle a permis la production d’une cartographie des zones inondables et l’identification de 29 localités, réparties en sept zones pilotes comme les plus exposées aux inondations au Sénégal”, a-t-il ajouté, précisant que ‘’sur ces sept zones pilotes, l’axe Kaolack-Kaffrine, a été identifié parmi les zones les plus vulnérables aux inondations”.
Cheikh Tidiane Dièye a suggéré que ”pour consolider cette cartographie des zones d’inondation avec une modélisation hydrologique plus fine, il est impératif de tenir compte de l’aléa, du degré d’exposition et de la vulnérabilité de la zone aux inondations’’.
Selon lui, ‘’cette approche s’impose d’elle-même, dans la mesure où nous vivons dans un contexte marqué par la récurrence des inondations exacerbées par les effets du changement climatique qui se matérialisent par une inégale répartition des pluies dans l’espace et dans le temps, mais également par des événements pluvieux extrêmes’’.
Il a souligné qu’il ne faudrait pas occulter le fait que ”l’expérience et l’évaluation” des actions préventives ont mis en relief la nécessité d’améliorer la connaissance du risque d’inondation des villes qui présentent une forte vulnérabilité due à la présence d’un réseau hydrographique dormant’’ pouvant devenir très actif lors de fortes pluies ne connaissent pas des problèmes majeurs durant l’hivernage”.
Le ministre a appelé en outre à une meilleure connaissance des résultats obtenus par la cartographie des zones inondables.
Cette cartographie produite à l’échelle nationale, dans les sept zones pilotes vulnérables aux inondations, (Dakar-Tivaouane-Joal, Touba-Diourbel, Kaolack-Kaffrine, Kolda, Tamba, Kédougou, et Matam-Kanel), sera étudiée avec ”plus de précision” grâce à des acquisitions aériennes couplées à du Lidar et des modélisations, a-t-il promis.
APS