L’élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est en train de bousculer les habitudes. Le nouveau chef d’Etat est le nouveau porteur du PROJET. Mais son premier ministre ne compte pas rester dans l’ombre.
Ousmane Sonko ne rate aucune occasion pour tenter de briller au détriment de l’homme élu par plus de 54% des sénégalais. Pendant ce temps, le PASTEF tente de se racheter une conduite.
Malheureusement, ce parti a fait beaucoup de mal et a creusé un grand fossé entre les sénégalais.
Ousmane Sonko a repris la parole. Après des jours de silence, l’opposant devenu premier ministre, a rencontré les jeunes de son parti ce week-end.
Face à eux, il a tenu un discours assez musclé contre les journalistes et les magistrats. Avant cette rencontre, l’ancien maire de Ziguinchor avait mis en garde les sénégalais. «Je veux également rassurer ce peuple qu’il peut dormir tranquille, car il n’y aura aucune forme de troubles.
Et nous prendrons toutes nos responsabilités en cas d’agitation», avait mis en garde le chef du gouvernement.
Le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (Pastef) veut ainsi passer l’éponge sur son passé et celui de son parti. Si le patriote en chef s’agite c’est parce qu’il est conscient du danger qui les guette. Le Pastef en a fait voir de toutes les couleurs au régime sortant.
Sous Macky Sall, ce parti s’était radicalisé.
Les nombreux appels à manifester ont coûté très cher aux jeunes. Une soixantaine ont perdu la vie. Plusieurs d’entre eux ont été envoyés en prison. Et d’autres gardent les stigmates de ces manifestations.
Si les mêmes techniques sont employées contre eux, ils auraient du mal à gouverner.
Le Pastef est à l’origine de toutes les manifestations sous Macky Sall.
Ce parti qui dénonce les insultes aujourd’hui, a abrité les plus grands insulteurs. Les partisans de Ousmane Sonko en ont fait voir de toutes les couleurs à leurs adversaires.
Ils ont usé de tous les moyens possibles pour chasser l’ancien régime.
Des patriotes s’en sont même pris aux chefs religieux. Des attaques qui ont failli mettre le feu au poudre. Ce parti était devenu indésirable chez beaucoup de «talibés».
En dépit de tout cela, le leader de Pastef fait dans la menace.
Des patriotes n’ont pas hésité à exposer la vie des gens sur la toile. Lors des événements de 2021, 2022 et 2023, certains ont publié sur la toile la photo des personnes faisant partie du présumé complot contre Ousmane Sonko.
Les informations personnelles, de juges, magistrats, journalistes, avocats ou même simples citoyens se sont retrouvées sur les réseaux sociaux.
Les patriotes utilisaient cette stratégie pour leur faire peur. Chose qui semblait fonctionner. Rares sont les personnes qui osaient critiquer le leader de l’opposition dite radicale.
Les patriotes ne sont pas les seuls à suivre cette voie. Lorsqu’il était dans les habits d’un opposant radical, Sonko n’y allait pas de main morte sur les discours.
Après avoir fait son testament, le patriote en chef s’est lancé dans une révolution. Pour lui, la seule manière d’accéder au pouvoir serait grâce à la rue. Ainsi, il n’a cessé d’appeler au «Gatsa Gatsa».
Des apples largement suivis par une jeunesse qui plaçait toute sa confiance en un PROJET qui est toujours en gestation. L’ancien maire de Ziguinchor voulait même chasser du pouvoir un président démocratiquement élu.
Il est allé jusqu’à lui souhaiter le sort de Samuel Doe.
Aujourd’hui c’est ce Parti qui veut se racheter une nouvelle virginité.
Après avoir attaqué la justice et défier les forces de défense et de sécurité, les patriotes reconnaissent ainsi que force reste à la loi. Les patriotes qui insultaient hier, veulent désormais combattre les insultes.
Ceux qui menaçaient tous les adversaires du PROS (Président Ousmane Sonko) veulent bannir le chantage politique.
Alors si Ousmane Sonko veut participer à la concrétisation duPROJET, il devrait oublier les menaces. Si le premier ministre et patron de Pastef veut sauver ce PROJET, il n’a qu’à faire en sorte que les promesses de campagne se concrétisent dans les plus brefs délais.
Cette fête de Tabaski sera un test grandeur nature pour le président et son équipe gouvernementale.
Xibaaru