Le jour du 02 avril, des Sénégalais ont pleuré en espérant voir la rupture. Finis les emprisonnements tous azimuts, les interpellations sans procès, les scandales à milliards et surtout les voyages du président avec l’avion présidentiel qui rebutaient les populations tant cela coûtait une fortune au trésor public.
Les populations espéraient qu’avec l’arrivée du duo Diomaye-Sonko, les choses allaient changer et que le président élu enclencherait la rupture tant annoncée. Malheureusement, on assiste à tout autre chose.
Voici Bassirou Diomaye Diakhar Faye dans ses habits de 5ème président du Sénégal.
Deux mois après son arrivée au pouvoir, le nouveau président élu inquiète au plus haut niveau. Ses admirateurs d’hier commencent à murmurer leur déception. Parmi les ex défenseurs du Duo « Diomaye-Sonko » qui ont changé de comportement, figure le patron de l’ONG « Urgences Panafricanistes », Kémi Séba.
L’activiste garde ses distances avec la gouvernance de Diomaye Faye et montre ses craintes : « ce que je crains …Diomaye Faye, je le sens beaucoup plus inspiré par un système qui l’a précédé, que lui qui inspire le système ».
Et il n’est pas le seul panafricaniste à accuser le président Diomaye.
Dans une publication virulente sur son compte X, l’activiste et analyste politique Nathalie Yamb a dénoncé l’intention de certains chefs d’État africains de s’investir dans le capital de TV5 Monde.
Parmi les noms cités par Nathalie Yamb, figurent notamment le président sénégalais Diomaye Faye, le Camerounais Paul Biya, le Congolais Denis Sassou Nguesso, l’Ivoirien Alassane Ouattara. La panafricaniste a aligné le nom de Diomaye aux côtés des dinosaures politiques africains.
Mais comment en sommes-nous arrivés à ce désamour ?
Quand Sonko présentait sa candidature avant que celle-ci ne soit rejetée par le Conseil Constitutionnel, il avait annoncé en grande pompe la « rupture » dès qu’il arrivait au pouvoir.
Le slogan « Sonko moy Diomaye » ou « Diomaye moy Sonko » a fait de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le président élu le 02 avril 2024.
Et les Sénégalais attendaient la rupture tant annoncée : suppression des fonds politiques, appel à candidature dans tous les postes de responsabilités (PCA, PDG, DG), promotion internes dans l’administration et abandon de l’avion présidentiel.
On se rappelle que le 26 mai 2021, Ousmane Sonko critiquait l’achat de l’avion présidentiel par l’ancien président Macky Sall : «Que nos chefs d’Etat identifient de mauvaises priorités d’investissement, qui coutent un endettement extrêmement lourd pour le pays, revenir ensuite pleurnicher pour l’annulation de cette dette et à côté, aller acheter, en moins de 10 ans, deux avions de commandement, ça ce n’est pas la responsabilité de la monnaie, je suis désolé, il faut l’assumer également», a-t-il déclaré.
Pour Sonko, les 60 milliards dépensés pour l’avion présidentiel pouvait servir à lutter contre les inondations.
Après l’élection présidentielle 2024, l’avion présidentiel est toujours là et continue de servir le nouveau président élu. Bassirou Diomaye Diakhar Faye s’est rendu dans plusieurs pays africains à bord de cet avion présidentiel critiqué par le leader de son parti, Ousmane Sonko.
Aujourd’hui, le président Faye se trouve à Paris où il s’est rendu avec l’avion présidentiel pour un…déjeuner avec son homologue français. Sonko et Diomaye ont-ils subitement oublié leur promesse concernant l’avion présidentiel ?
C’est la désillusion !
Il n’y a pas que l’avion présidentielle qui a échappé à leur vigilance. Il se trouve que les fonds politiques que Sonko qualifiait de « Haram » sont encore à la disposition du locataire du palais.
Les 8 milliards de fonds politiques utilisés par Macky n’ont pas été effacés du registre des crédits de la présidence. Que nous réserve encore le duo « Diomaye-Sonko » sur toutes les promesses faites au peuple Sénégalais ?
xibaaru